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10.11.2006 Santé : une mission de médecins internationaux au Vietnam.

Santé : une mission de médecins internationaux au Vietnam
lecourrier.vnagency


"Plus de 80 membres du groupe Project Vietnam, dont une quarantaine de spécialistes et médecins venus d'universités et hôpitaux des États-Unis, d'Australie et de France, sont actuellement au Vietnam. L'objectif de leur séjour pendant 2 semaines est d'offrir des soins sanitaires aux nouveau-nés vivant dans une dizaine de provinces du pays et de former des médecins.

Depuis la fin du mois dernier, cette délégation a donné des cours de formation professionnelle dans les provinces de Kiên Giang (delta du Mékong), Binh Duong et Dông Nai (Sud) ainsi qu'à Hô Chi Minh-Ville. Des programmes identiques seront réalisés à Vinh Phuc, Hai Duong, Hà Tây, Hai Phong (Nord) et Nghê An (Centre).
Selon Quynh Kiêu, membre de l'Académie américaine de médecine et coordinatrice de Project Vietnam, cette organisation déploie depuis cette année un programme intitulé "La respiration pour les nouveau-nés", au moyen d'équipements d'assistance respiratoire. C'est ainsi que 750 équipements de ce genre, d'un coût unitaire d'environ 100 dollars, ont été offerts à ces localités. Car le Vietnam recense quotidiennement environ 100 cas de mortalité de nouveau-nés par asphyxie, dont 90% auraient pu être sauvés grâce à l'utilisation de tels appareils. "Chaque équipement devrait permettre de sauver annuellement une centaine d'enfants", a-t-elle ajouté.
Project Vietnam est un projet d'assistance aux enfants, mis sur pied par l'Académie américaine de médecine. Depuis sa fondation en 1996, il a accordé 2 fois par an des assistances aux plus démunis, surtout aux enfants de 28 provinces et villes vietnamiennes.
Lors d'une récente rencontre avec ces volontaires à Hanoi, l'ambassadeur américain au Vietnam, Michael Marine, leur a exprimé ses vifs remerciements : "Votre coeur et votre dévouement ont réaffirmé la coopération vivante et mutuellement avantageuse entre le Vietnam et les États-Unis". Il a pris aussi en haute estime les efforts de certains Américains d'origine vietnamienne qui sont revenus au Vietnam dans le cadre de cette mission humanitaire. "Votre rôle de relais devient actuellement plus important que jamais en cette période d'actif développement des relations bilatérales", a souligné le diplomate américain."

Câm Sa/CVN
( 10/11/06 )

http://http://lecourrier.vnagency

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27.06.2006 Le Vietnam a un nouveau président, Nguyen Minh Triet.

Le Vietnam a un nouveau président, Nguyen Minh Triet
LEMONDE.FR | 27.06.06 | 07h12 • Mis à jour le 27.06.06 | 07h42


Nguyen Minh Triet, un réformateur de 63 ans originaire du sud du Vietnam, est devenu, mardi 27 juin, le nouveau président du pays communiste, en remplacement de Tran Duc Luong, à la retraite depuis ce week-end. Triet, actuel chef du parti communiste de Hô Chi Minh- Ville, était l'unique candidat pour le poste et a été investi à l'issue d'un vote de l'Assemblée nationale par 94,12 % des suffrages, a indiqué le bureau de l'Assemblée.

Il est crédité d'une réputation d'homme plutôt ouvert sur l'étranger et compétent sur le plan technique, notamment après avoir longtemps dirigé la province de Binh Duong, la plus importante du pays en terme d'investissements étrangers après l'ex-Saïgon.

Triet devient de facto le numéro deux du régime vietnamien et pourrait vouloir donner plus de poids à une fonction cantonnée par son prédecesseur à un rôle essentiellement symbolique.


JEU DE CHAISES MUSICALES

Le Vietnam organise cette semaine un vaste jeu de chaises musicales au sommet du pouvoir, pour désigner une nouvelle génération de responsables chargée de poursuivre les réformes économiques et d'accélérer l'intégration internationale du pays.

Mardi après-midi, les 496 députés de l'Assemblée devraient investir un autre "sudiste", Nguyen Tan Dung, 56 ans, à la tête du gouvernement pour remplacer Phan Van Khai, lui aussi parti à la retraite samedi. Vice-premier ministre permanent depuis 2001, Dung, qui deviendra de facto numéro trois du régime, est un pur apparatchik avec un double parcours de policier et de militaire, et une formation récente orientée vers l'économie avec notamment la direction de la Banque centrale.

Ce renouvellement au sommet du pouvoir avait été décidé en avril, lors du Xe congrès du Parti communiste vietnamien (PCV). Il sera parachevé cette semaine par la nomination de nouveaux ministres dans un certain nombre de portefeuilles majeurs, notamment l'intérieur, les affaires étrangères et la défense.

Le numéro un du pouvoir, le secrétaire général du PCV Nong Duc Manh, avait été reconduit pour un mandat de cinq ans en avril.


Avec AFP

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28.03.2006 Comptes rendus de la commission des Affaires culturelles: AFA.

http://www.assemblee-nationale.fr

COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES, FAMILIALES ET SOCIALES COMPTE RENDU N° 47

Mardi 28 mars 2006
(Séance de 17 heures)
Présidence de M. Jean-Michel Dubernard, président.


SOMMAIRE
- Audition de M. Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, sur la mise en application de la loi n° 2005-744 du 4 juillet 2005 portant réforme de l'adoption (Mme Michèle Tabarot, rapporteure)

En application de l'article 86, alinéa 8 du Règlement de l'Assemblée nationale, la commission des affaires culturelles, familiales et sociales a examiné, au cours de sa réunion du mardi 28 mars 2006, en présence de M. Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, le rapport de Mme Michèle Tabarot sur la mise en application de la loi n° 2005-744 du 4 juillet 2005 portant réforme de l'adoption.

Le président Jean-Michel Dubernard a rappelé que cette loi est l'aboutissement d'un long travail de mobilisation parlementaire, notamment dans le cadre du groupe d'études sur l'adoption de l'Assemblée nationale et au sein du Conseil supérieur de l'adoption. Elle est la traduction de la proposition de loi présentée par M. Yves Nicolin et la rapporteure et représente la première étape d'une réforme de l'adoption qui se poursuivra par voie réglementaire.

La commission des affaires culturelles, familiales et sociales considère qu'il est essentiel, comme le prévoit l'article 86, alinéa 8 du Règlement de l'Assemblée nationale, de contrôler l'application des lois six mois après leur entrée en vigueur, voire une nouvelle fois à l'issue d'un nouveau délai de six mois si nécessaire. Très attachée à la fonction de contrôle parlementaire, elle fait ainsi systématiquement un bilan de l'application de toutes les lois votées qui relèvent de sa compétence. Or elle constate qu'un seul décret d'application a été publié huit mois après la publication de la loi du 4 juillet 2005 et s'interroge sur le degré d'avancement des textes réglementaires en préparation.

Cette loi répondait à deux objectifs principaux : faciliter l'adoption internationale par la création de l'Agence française de l'adoption (AFA) et harmoniser la procédure d'agrément sur l'ensemble du territoire national.

Il serait intéressant que le ministre puisse préciser dans quels délais l'Agence française pour l'adoption pourra être opérationnelle, c'est-à-dire remplir les missions aujourd'hui assumées par la Mission de l'adoption internationale (MAI) qui dépend du ministère des affaires étrangères.

Par rapport au système actuel où les dossiers d'adoption internationale sont centralisés à Paris, à la MAI, le progrès majeur apporté par cette réforme - et on peut saluer ici l'implication de la rapporteure - est de prévoir que des correspondants locaux de l'agence sont désignés par les conseils généraux pour aider les parents dans leur démarche d'adoption internationale.

La mise en œuvre de cette réforme a nécessité une longue concertation avec les conseils généraux, codécideurs avec l'Etat au sein de l'Agence française pour l'adoption (AFA). Jusqu'ici, l'Etat assumait la charge de l'instruction des dossiers d'adoption internationale ; désormais, cette responsabilité incombera en grande partie aux départements, par le biais du correspondant départemental de l'AFA. Il serait donc opportun que le ministre fasse le point sur les négociations en cours entre l'Etat et les départements au sujet du financement de cette réforme de l'adoption et indique notamment si une compensation au profit des départements est prévue pour la prise en charge de cette nouvelle mission en matière d'adoption internationale.

Mme Michèle Tabarot, rapporteure, a rappelé que la loi du 4 juillet 2005 réformant l'adoption a suscité un véritable espoir parmi les 25 000 familles en attente d'adoption en France. Lorsqu'elles prennent la décision d'adopter, ces familles s'engagent en effet dans un parcours difficile, véritable « parcours du combattant ». A travers cette loi, il ne s'agit certes pas de répondre en une seule fois à l'ensemble des difficultés qu'elles peuvent rencontrer : c'est une première étape qui appelle d'autres évolutions.

Pour autant, ce texte propose de réelles avancées. D'abord, parce qu'il permet d'instaurer plus d'équité à travers l'harmonisation des documents d'agrément ou le doublement de la prime d'adoption, effectif depuis août 2005. Mais aussi parce qu'il assure une meilleure prise en compte des besoins des adoptants et des exigences des pays d'origine : la qualité du suivi des enfants après l'adoption sera améliorée, ce qui est un facteur clé pour la réussite des futures adoptions internationales. En effet, certains pays d'origine des enfants adoptés conditionnent la poursuite des adoptions internationales à la qualité des retours d'information qui leur sont fournis.

Les débats qui se sont déroulés à l'Assemblée nationale ont permis d'enrichir ce texte. L'article 3 de la loi résulte ainsi d'un amendement de Mme Henriette Martinez, visant à modifier l'article 350 du code civil relatif à la déclaration judiciaire d'abandon d'enfant, pour que la situation de grande détresse des parents ne soit plus une excuse à un désintérêt prolongé envers leur enfant. La représentation nationale a ainsi souhaité signifier que l'intérêt supérieur de l'enfant doit primer sur le lien biologique.

La création de l'Agence française de l'adoption est l'élément central de cette réforme. L'agence a pour mission d'informer, de conseiller et d'aider les adoptants internationaux. Elle s'appuiera sur un réseau de correspondants locaux, dans chaque département, et sur des référents dans les pays d'origine. Elle sera également reconnue comme intermédiaire en vue de l'adoption, au même titre que les organismes autorisés pour l'adoption (OAA).

Chacun perçoit l'intérêt de cette réforme. L'évolution de la situation de l'adoption sur le plan international rend impérative l'ouverture de cette troisième voie : de plus en plus de pays d'origine exigent le recours à des organismes intermédiaires et se ferment aux démarches individuelles d'adoption. On sait que les OAA ont une capacité de traitement limitée et il est essentiel que l'AFA puisse les suppléer dans les meilleurs délais. La loi du 4 juillet 2005 répond donc à une véritable nécessité.

Comme l'a déjà souligné le président Jean-Michel Dubernard, huit mois après la promulgation de la loi, force est de constater que, malgré l'importance de cette réforme, certains textes réglementaires majeurs n'ont pas encore été publiés.

Il est important que la représentation nationale puisse être plus précisément informée sur un certain nombre de points :

- S'agissant tout d'abord de l'harmonisation des documents d'agrément et des notices, il semble que le projet de décret soit en cours de finalisation. A-t-il été soumis à l'Assemblée des départements de France ? Quand sera-t-il publié ? Cette démarche d'harmonisation est essentielle pour l'équité territoriale entre les adoptants, mais aussi pour la lisibilité des dossiers vis-à-vis des pays d'origine des enfants qui seront adoptés. A cet égard, il serait bienvenu que le ministre, qui a annoncé souhaiter aller plus loin que la simple définition d'un document type d'agrément, puisse préciser ses intentions.

- S'agissant du suivi après l'adoption, qui est d'une exigence forte de nombreux pays d'origine, cette mission relèvera désormais des services de l'aide sociale à l'enfance (ASE). Quel rôle va jouer l'Agence française de l'adoption dans le contrôle de ce suivi ? Qu'en sera-t-il pour les enfants adoptés en démarche individuelle sans passer par l'AFA ? Existera-t-il des moyens de contrôler le respect des exigences des pays d'origine ?

- Concernant l'installation de l'Agence française de l'adoption (AFA), la mise en place de cette institution doit se faire progressivement. Durant la période transitoire, comment va s'articuler la gestion des dossiers d'adoption internationale entre l'actuelle MAI et l'agence ? Le projet de décret relatif au fonctionnement et à l'habilitation de l'AFA est également en cours de finalisation. Comment s'explique le délai de publication de ce texte pourtant essentiel pour que l'AFA puisse engager les démarches nécessaires auprès des Etats étrangers pour être reconnue comme intermédiaire en vue de l'adoption ? Vers quels pays d'origine et dans quels délais l'AFA pourra-t-elle commencer à jouer ce rôle d'intermédiaire ?

- Pour ce qui concerne la modification de l'article 350 du code civil et les prononcés judiciaires d'abandons, autrement dit « l'amendement Martinez », la question qui se pose est de savoir jusqu'à quel point le lien biologique doit primer sur l'intérêt et la sécurité de l'enfant. La modification votée par le Parlement a été mal perçue par certains professionnels de la protection de l'enfance. Une circulaire précisant le sens de cet article, visant à permettre à des enfants de prendre un nouveau départ dans la vie, est-elle prévue ?

- Enfin, des précisions doivent être apportées sur le caractère opérationnel du système d'information pour l'adoption des pupilles de l'Etat (SIAPE), qui concerne les adoptions nationales. Lors des auditions, de nombreuses remarques ont été faites pour regretter les défaillances du SIAPE, qui doit permettre un rapprochement entre les postulants souhaitant accueillir des enfants dits à particularités ou des enfants pupilles de l'État et ces enfants en attente d'une famille : il s'agit, par exemple, d'enfants ayant des problèmes de santé ou un handicap, ou encore d'enfants âgés de plus de huit ans. A l'heure actuelle, le SIAPE n'est pas encore pleinement opérationnel. Le fichier est peu utilisé pour les apparentements. En outre, peu de postulants font établir la fiche signalétique leur permettant de figurer dans ce fichier. Le ministère entend-il mettre en place des moyens nouveaux pour améliorer le fonctionnement du SIAPE ?

Voilà l'essentiel des réflexions et interrogations que l'on peut formuler à ce stade et à l'issue des nombreuses auditions menées, dont il faut souligner le grand intérêt.

M. Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, a donné acte du diagnostic effectué par la rapporteure, tout en soulignant qu'il est important d'accorder des délais utiles pour associer pleinement les intéressés, en particulier les départements, à la réforme. Sans doute, la mise en œuvre de la loi aurait-elle été plus rapide sans cette concertation approfondie avec les départements mais certains aspects de sa mise en application auraient été ignorés. Puis, il a apporté les précisions suivantes en réponse aux questions de la rapporteure :

- Concernant l'harmonisation des documents d'agrément et des notices, le projet de décret relatif à l'agrément a été transmis pour avis à l'Assemblée des départements de France en février 2006. Il a pu être envoyé au Conseil d'Etat le 24 mars 2006. Il devrait être publié avant la fin du premier semestre 2006. Par-delà la définition d'un document type de décision d'agrément, il est important d'accompagner les départements dans la réflexion et la diffusion de bonnes pratiques. C'est l'objet du guide à l'attention des professionnels, aujourd'hui en cours d'élaboration en lien avec des conseils généraux. Il est envisagé d'accompagner la diffusion de ce guide d'une journée technique de formation à l'attention des services départementaux.

- Le suivi après l'adoption répond à une demande forte de certains pays, comme la Russie ou la Chine, qui veulent connaître le devenir des enfants adoptés. La nouvelle Agence française de l'adoption pourra répondre à leurs questions et offrir ainsi du crédit aux dossiers d'adoption présentés par les familles françaises.

En matière de suivi, l'agence va remplir deux rôles. Elle assurera le lien entre la famille et les services départementaux en informant ces services de l'arrivée d'un enfant sur leur territoire et en leur transmettant le calendrier de suivi prévu par la réglementation du pays d'origine ; les départements auront donc connaissance en temps réel de l'arrivée d'un enfant et pourront dès lors engager la procédure de suivi. L'agence assurera également la transmission des rapports de suivi aux autorités étrangères ; elle pourra ainsi sécuriser le circuit de transmission.

Les familles qui adopteront dans les Etats non parties à la convention de La Haye et sans accompagnement d'un organisme autorisé ou de l'agence bénéficieront également du suivi prévu par la loi. Il leur reviendra cependant de transmettre elles-mêmes le rapport de suivi aux autorités étrangères puisque l'agence n'a pas cette compétence. Toutefois, en prenant l'attache du correspondant départemental, elles pourront avoir les adresses des services compétents dans le pays d'origine de leur enfant.

- L'installation de l'Agence française de l'adoption n'a pas été une mince affaire. Il a fallu trouver des locaux à Paris - l'agence sera installée boulevard Henri IV, près de la Bastille - et le visa du contrôleur financier s'est fait attendre alors même que les crédits étaient inscrits au budget. L'ouverture au public sera possible dans le courant du mois de mai 2006. D'ici là, il est nécessaire de former le personnel car une seule personne provient du ministère des affaires étrangères et possède donc, d'ores et déjà, une compétence opérationnelle en matière d'adoption internationale. Ce sont donc de nouveaux agents qui devront assimiler les procédures et connaître les réponses aux questions les plus fréquemment posées.

Pendant une période transitoire de douze mois, l'agence assurera la prise en charge des nouveaux dossiers de demandes d'adoption dans les pays pour lesquels elle aura été accréditée et la Mission de l'adoption internationale du ministère des affaires étrangères gardera la gestion des dossiers dont elle avait déjà la responsabilité à la date d'ouverture de l'agence quel que soit le pays concerné.

La concertation interministérielle entre les cinq ministères signataires de la convention de décembre 2005 relative à la mise en place l'agence ainsi que la saisine d'instances ou de partenaires ont allongé le délai de publication du décret relatif à l'agence. Ce décret pourra être publié fin mai 2006 mais, avant même l'élaboration du projet de texte, la convention constitutive ainsi que les divers règlements relatifs à son fonctionnement ont été adoptés et signés. Tout le dispositif permettant le fonctionnement opérationnel de l'agence est donc en place. Par ailleurs, l'agence dispose déjà d'une capacité d'action puisqu'elle a été habilitée, directement par le législateur, comme intermédiaire pour l'adoption dans les Etats parties à la convention de La Haye, soit dans plus de 23 pays dont la Chine, la Colombie, Madagascar et le Brésil. Avec ces pays, il n'y a donc pas besoin d'attendre le décret d'application pour que l'agence puisse commencer à nouer des contacts.

L'AFA devrait s'orienter dès la fin du premier semestre 2006 vers les pays suivants : la Chine, la Colombie, l'Estonie, la Lituanie, la Lettonie, le Burkina Faso, le Brésil, Madagascar, le Vietnam et la Russie. Pour ces deux derniers pays la procédure d'accréditation sera plus longue et plus complexe compte tenu de leur organisation institutionnelle. Les responsables de l'agence devraient se rendre dans les semaines à venir en Chine et en Russie.

Les modalités d'accréditation pour les pays parties à la convention de La Haye sont en cours d'examen avec le ministère des affaires étrangères. Le glissement de compétence entre la Mission de l'adoption internationale et l'agence va s'échelonner sur une période de douze mois.

- Des inquiétudes ont été exprimées sur le rôle restreint qui serait reconnu aux associations de familles adoptives par la réforme.

Ces associations ont pleinement leur place dans le comité de suivi qui sera mis en place avant la mi-juin au sein de l'agence. Ce comité sera un lieu d'échange et d'information sur le fonctionnement de l'agence et permettra à ses membres de suivre l'évolution de la politique d'adoption dans les différents pays d'origine. Mais, au-delà, l'agence devra bien entendu nouer des liens importants avec les associations de parents.

Avec la réforme de l'Autorité centrale pour l'adoption internationale, le Conseil supérieur de l'adoption pourra pleinement assurer toutes ses compétences en matière d'adoption internationale. Le décret sur la réforme de l'autorité centrale est en cours d'examen par le Conseil d'Etat. Sa publication est prévue pour fin mai 2006.

- Sur les conséquences à tirer de la modification de l'article 350 du code civil, le ministère n'a pas besoin d'expliquer par voie de circulaire la portée de cette modification législative qui est claire : elle supprime un membre de phrase dans le code civil qui mentionnait la détresse de la famille comme cause permettant de se prémunir contre une déclaration judiciaire d'abandon d'enfant. Le code civil reste donc inchangé sauf sur ce point. Aucune question sur cette mesure n'a été posée au ministère par les services départementaux d'aide sociale à l'enfance et il n'est pas envisagé de modifier à nouveau l'article 350 du code civil dans le cadre de la réforme de la protection de l'enfance qui sera présentée prochainement en Conseil des ministres. Cette réforme a pour objectif que, face à une situation de danger, l'intérêt supérieur de l'enfant prime toujours sur toute autre considération. Ainsi, la protection de l'enfant ne se limitera plus aux cas de maltraitance mais couvrira toutes les situations qui mettent l'enfant en danger ou en risque de danger.

- L'amélioration du fonctionnement du système d'information pour l'adoption des pupilles de l'Etat (SIAPE) est un sujet important. L'inscription des familles candidates à l'adoption dans le fichier semble rencontrer quelques difficultés en raison soit de la méconnaissance par les départements de l'existence dudit fichier, soit du caractère trop général des informations recensées sur les particularités de l'enfant acceptées par les familles candidates à l'adoption (troubles psychiques, maladies évolutives, handicaps sensoriels...). Des travaux devraient être engagés dans les semaines qui viennent sur l'adaptation de ce fichier en lien avec le Conseil supérieur de l'adoption et les services départementaux (DDASS et services d'aide sociale à l'enfance des conseils généraux). Les adaptations devront bien sûr être accompagnées par le ministère et une journée technique sur l'adoption des enfants présentant des particularités sera organisée à cette fin.

Pour conclure, le ministre a indiqué que les principaux textes d'application de la réforme sont finalisés - un premier décret devrait être publié courant mai et les derniers textes d'application le seront en juin 2006 - et s'est réjoui de la prochaine ouverture de l'Agence française de l'adoption qui est dès à présent tout à fait opérationnelle.

Après avoir remercié le ministre pour les informations communiquées, le président Jean-Michel Dubernard a souligné qu'il pouvait comprendre les difficultés rencontrées du fait des concertations nécessaires et de la création de nouvelles structures ex nihilo. Néanmoins, les membres de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales sont très attachés à leur fonction de contrôle et un nouveau rendez-vous est à prévoir au début de l'automne pour que les commissaires aient une vision complète de la mise en application de la loi du 4 juillet 2005 portant réforme de l'adoption.


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16.03.2006 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE: La réforme de la protection de l’enfance

http://www.famille.gouv.fr/

Pourquoi cette réforme ?

Il y a tout d’abord les drames de la maltraitance. Certaines tragédies ont été fortement médiatisées (Angers, Drancy…). Elles sont la partie émergée de l’iceberg. Car il y a surtout tous ces enfants qui souffrent en secret et dont le nombre ne cesse de croître – plus de 270.000 sont pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance.

Notre système de protection de l’enfance repose sur des fondements solides, justes car il recherche dans toute la mesure du possible la consolidation du cadre familial pour assurer le développement de l’enfant. Mais il y a des failles, des dysfonctionnements ; il faut resserrer les mailles du filet.

Est-il normal que dans un pays où l’on dépense plus de 5 milliards d’euros pour la protection de l’enfance, seulement 4% de ces sommes soient consacrées à la prévention ?
Est-il normal que des enfants souffrent en silence pendant des années sans que personne n’intervienne ?
Est-il normal qu’il n’y ait pas de moyen terme entre la séparation qui découle de l’accueil de l’enfant en établissement, avec les traumatismes que cela peut provoquer, et le maintien dans une famille, alors qu’elle rencontre des problèmes aigus ?

Nous devons donc réformer notre dispositif de protection de l’enfance, selon 3 grands axes : - renforcer la prévention,
- organiser le signalement
- diversifier les modes de prise en charge des enfants.


De plus, il faut donner au Conseil général le rôle de chef de file de la protection de l’enfance dans le département.

Comment s’est construite cette réforme ?

Dans la concertation, avec le plus grand nombre de professionnels, d’élus, de représentants d’associations, tout au long des neuf mois écoulés ; au travers de nombreux déplacements sur le terrain ; dans des rencontres, des débats ; grâce à des travaux parlementaires.
- Rapport de la mission d’information BLOCHE / PECRESSE sur la Famille et les droits des enfants de l’Assemblée nationale ; rapports de Louis de BROISSIA, Sénateur, sur « l’amélioration de la prise en charge des mineurs protégés » ; de Philippe NOGRIX, Sénateur, sur « l’amélioration des procédures de signalement de l’enfance en danger » ; de Marie-Thérèse HERMANGE, Sénateur, sur « périnatalité et parentalité » ;
- Rapports de l’Observatoire National de l’Enfance en Danger ; de l’Observatoire Décentralisé de l’Action Sociale ; de la Défenseure des enfants ; de l’Inspection Générale des Affaires Sociales sur les bonnes pratiques du signalement ;
- Organisation de 12 Journées thématiques, réunissant à chaque fois une quarantaine de professionnels ;
- Mise en place d’un Comité national de la protection de l’enfance, composé de personnalités reconnues dans leurs disciplines respectives.
- En concertation avec l’Assemblée des Départements de France, proposition aux Présidents de Conseil général d’organiser dans leur département un débat avec l’ensemble des acteurs locaux, en demandant aux préfets de s’engager à leurs côtés avec les services sociaux et sanitaires et les inspections d’Académie, en liaison également avec le Garde des Sceaux pour la présence des procureurs de la République et des présidents de Tribunal de grande instance. Les deux tiers des départements ont répondu favorablement.

Le contenu de la réforme

Trois grands volets.

Les débats, rencontres, contributions ont montré une forte convergence des points de vue des différents acteurs, soulignant la nécessité d’agir à trois niveaux :

– Renforcer significativement la prévention ;
– Organiser le signalement, pour détecter plus tôt et signaler plus efficacement les situations de danger ;
– Diversifier les modes de prise en charge, pour les adapter aux besoins de chaque enfant.

Certaines mesures relèvent de la loi : elles seront contenues dans le texte que Philippe BAS présentera au Conseil des ministres à la mi-avril.
D’autres dispositions touchent à l’organisation, aux pratiques ou aux moyens. Elles feront partie du dispositif d’accompagnement qui sera mis en place dès cette année, avec les différents partenaires : départements, services de l’Etat, professionnels de la protection de l’enfance, associations…

1 / Renforcer la prévention
Le projet de loi affirme clairement que la prévention fait partie des missions de la protection de l’enfance, alors que la loi est aujourd’hui muette sur ce point.
L’objectif est de multiplier les points de contact entre l’enfant, sa famille et les professionnels pour anticiper les difficultés possibles et pouvoir accompagner, aider, soutenir les familles afin d’éviter que la situation de l’enfant ne se détériore.

Les mesures :

– Systématiser l’entretien au 4ème mois de grossesse et le suivi qui en découle, pour qu’au-delà du souci de la santé, on identifie les problèmes pouvant créer des difficultés futures dans le lien mère-enfant, et qu’on aide à les surmonter.
– Lors du séjour à la maternité, mettre systématiquement en contact les parents avec les services de la protection maternelle et infantile (PMI). Pour cela, la PMI devra se coordonner avec les maternités : il s’agit de faire savoir à la mère qu’elle peut toujours appeler si elle a des questions ou un problème, de participer à des actions précoces sur la parentalité et d’identifier les situations difficiles (femme isolée, grossesse non suivie, problèmes psychologiques, etc.).
– Proposer systématiquement à la jeune mère la visite de la PMI à son domicile, à son retour de la maternité. Cette visite sera automatique lorsque les services de la maternité auront identifié des difficultés particulières pour la mère.
– A l’école maternelle, assurer un bilan à tous les enfants de 3-4 ans .
– A l’entrée en primaire, assurer un bilan à tous les enfants dans leur sixième année.
– Aider les adolescents en souffrance par une écoute, un soutien, un accompagnement éducatif pour prévenir les comportements à risque, addictions, fugue, errance, suicide : il s’agit de développer les lieux d’écoute, les accueils de jour, les lieux de médiation entre parents et enfants, les maisons d’adolescents…

2 / Organiser le signalement
Aujourd’hui, le signalement n’est pas suffisamment organisé. Le professionnel qui constate des faits inquiétants est seul face à sa responsabilité : doit-il signaler des faits dont il n’est pas sûr ? Doit-il prendre le risque de se taire ? A qui doit-il s’adresser ? Un mode d’emploi est nécessaire.

Les mesures :

– Créer dans chaque département une cellule de signalement : un lieu clairement identifié avec un numéro d’appel qui devra être connu de tous, composé de professionnels de la protection de l’enfance qui évaluent la situation et pourront déclencher un recours à l’aide sociale ou à la Justice. L’objectif est de réunir toutes les informations permettant d’apprécier la situation afin de prendre une décision collégialement.
– Cette collégialité est rendue possible par le partage d’informations entre professionnels du travail social et de la protection de l’enfance habilités au secret professionnel. En dehors de cet aménagement, la règle du secret professionnel est réaffirmée, dans l’intérêt même des enfants et des familles.
– Le partage des missions entre l’aide sociale à l’enfance (ASE) -qui intervient sur la base d’un accord avec les parents- et la Justice -qui prend des décisions d’autorité- est clairement défini. L’aide sociale à l’enfance intervient à titre principal. La Justice est saisie en cas de danger manifeste, ou lorsque les parents ne peuvent ou ne veulent pas accepter l’accompagnement proposé par l’aide sociale à l’enfance.
– Former les professionnels au contact des enfants, pour leur permettre de mieux détecter les signes de danger et de connaître comment s’organise le signalement.
Le Conseil général pourra ainsi jouer pleinement son rôle de chef de file de la protection de l’enfance.

3 / Diversifier les modes de prise en charge
Il faut ouvrir tout l’éventail des possibilités entre le maintien dans la famille et le placement en établissement ou en famille d’accueil ; il faut que chaque enfant puisse bénéficier de la solution la plus adaptée à sa situation. Il s’agira de nouveaux dispositifs de l’aide sociale à l’enfance, mis en œuvre avec l’accord des parents.

Les mesures :

– Renforcer l’assistance éducative à domicile afin d’éviter des placements traumatisants pour l’enfant et sa famille, en impliquant les parents.
– Permettre l’accueil de jour de l’enfant pour lui assurer un soutien éducatif, en dehors du domicile familial, en associant ses parents ;
– Permettre l’accueil en alternance domicile / placement, qui doit contribuer à surmonter les périodes difficiles, à apaiser les conflits familiaux ;
– Permettre l’accueil d’urgence, pour accueillir un adolescent ponctuellement, avec l’accord de ses parents, lors d’une fugue ou pendant une crise aiguë. C’est l’occasion de faire le point, de proposer une médiation entre l’adolescent et ses parents ;
– Expérimenter l’accueil d’enfants souffrant de troubles graves du comportement par des familles d’accueil agréées et spécialisées, formées et soutenues par des professionnels de la pédopsychiatrie, ou dans des unités d’accueil articulant soutien psychologique et accompagnement éducatif.
– Mettre en place un accompagnement social et budgétaire : une nouvelle prestation sera proposée aux familles qui ont des difficultés à gérer le budget familial. Cela peut avoir des conséquences négatives pour l’enfant. Un accompagnement, assuré au besoin à domicile, par un professionnel de l’économie sociale et familiale, doit permettre d’améliorer la situation.
– Garantir la continuité et la cohérence de la prise en charge de l’enfant dans le temps par le Conseil général, en s’assurant que l’ASE dispose toujours de toutes les informations dont elle a besoin.
– Elaborer des guides de bonnes pratiques, avec les professionnels, sur l’évaluation de la situation des enfants, les procédures de signalement, les modalités et le contenu des interventions auprès des enfants.

Les moyens de la réforme
- Coût estimé : 150 millions d’euros / an, à l’issue d’une montée en charge sur trois ans.
- Emplois créés, sur trois ans : 4.000 (médecins, sages-femmes, psychologues, puéricultrices, éducateurs, assistants sociaux, techniciens d'intervention sociale et familiale).


Le calendrier de la réforme
- Le projet de loi sera présenté au Conseil des ministres en avril et aussitôt déposé au Parlement.
- Le dispositif d’accompagnement montera en régime sur trois ans.


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15.03.2006 Courrier du Vietnam: Fête des pays ayant le français en partage

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Une série d'activités culturelles a commencé dès aujourd'hui au Vietnam en l'honneur de la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars. Une occasion pour promouvoir le français. Au Vietnam, la Journée internationale de la Francophonie durera, comme d'habitude, près d'un mois avec une série d'activités festives. Il s'agit de la 3e année consécutive que cette fête est organisée conjointement par le ministère vietnamien des Affaires étrangères, des organisations, des ambassades et des instituts francophones. L'objectif cette année est de "célébrer la Francophonie à la hauteur de son importance dans nos cultures, mettant en particulier l'accent sur la diversité", selon Gabriel M.Lessard, ambassadeur du Canada au Vietnam, président du Groupe des ambassades, délégations et institutions francophones à Hanoi. Dans cette optique, de multiples manifestations auront lieu, à commercer aujourd'hui par l'exposition sur la "Diversité des ethnies du Vietnam" du photographe Lê Vuong à l'Espace - Centre culturel français de Hanoi. Une autre exposition, celle sur les auteurs francophones, y sera inaugurée le 21 mars, dont les points culminants seront la soirée d'inauguration et la lecture théâtrale d'extraits de textes de Marguerite Duras. Comme d'habitude, la Journée internationale de la Francophonie sera animée par la projection de films et de publicité qui expriment, en français et en images, la vie, les rêves et l'imaginaire. Le Jeu du Grand dictionnaire permettra aux participants et aux spectateurs de découvrir de façon ludique, le vocabulaire francophone régional des pays représentés. La finale du concours d'éloquence en français sera organisée les 16, 17 et 18 mars respectivement à Huê, Hô Chi Minh-Ville et Hanoi, pour choisir les trois meilleurs orateurs. Le nom des lauréats du jeu-concours en ligne "Voyage en Francophonie 2006" sera également publié avec de nombreuses récompenses. Pour les mélomanes, les concerts donnés par le duo canadien Similia et le chanteur belge Marka les attendent à Hanoi et à Hô Chi Minh-Ville.

L'Année Senghor lancée au Vietnam
Comme toujours, le point d'orgue de la fête sera la cérémonie officielle de célébration de la Journée internationale de la Francophonie qui se tiendra le 20 mars à l'Opéra, rue Tràng Tiên (Hanoi), en présence du ministre vietnamien des Affaires étrangères, Nguyên Dy Niên, et des représentants du corps diplomatique accrédité à Hanoi. À cette occasion seront remis les prix aux 3 lauréats du concours d'éloquence et l'Année Senghor au Vietnam sera ouverte, en l'honneur du centenaire de la naissance de l'ancien président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, un des premiers promoteurs de la création de la communauté francophone. La Journée internationale de la Francophonie constituera une opportunité pour les francophones et francophiles au Vietnam de s'unir dans la diversité et la vitalité de la Francophonie.

Programme des activités francophones à Hanoi
Exposition photographique "Diversité des ethnies du Vietnam" : du 15 au 28 mars à l'Espace, 24 rue Tràng Tiên ; entrée libre. Le Jeu du Grand dictionnaire : le 16 mars à 19h00 à l'Espace ; laissez-passer gratuit à retirer à l'Espace. Nuit de la Pub francophone : les 17 et 18 mars à 19h30 à l'Espace ; entrée libre. Finale du concours national d'éloquence en français : le 18 mars à 09h00 à l'Espace ; entrée libre. Cérémonie officielle de célébration du 20 mars : le 20 mars à 18h00 à l'Opéra de Hanoi ; participation sur invitation. Concert du duo canadien Similia : le 20 mars à 19h30 à l'Opéra de Hanoi ; billets gratuits à retirer à l'Ambassade du Canada. Concours en ligne "Voyage en francophonie" : du 1er février au 12 mars. Exposition d'auteurs francophones : 21 mars à 18h00 à l'Espace ; contact Do.Thi.Minh.Nguyet@espace-ccfhanoi.org. Concert du chanteur belge Marka : 22 mars à 20h00 à l'Espace (Hanoi) et 24 mars à l'IDECAF (Hô Chi Minh-Ville) ; tarif : 30.000 dôngs, tarif étudiant : 10.000 dôngs. Projection d'un film documentaire sur Charles-Ferdinand Ramuz et lecture d'extraits d'œuvres : le 23 mars à 20h00 à l'Espace ; entrée libre. Duras, dialogue avec le Vietnam : le 24 mars à 20h00 à l'Espace, entrée libre sur réservation par téléphone (9 36 21 64) ou directement à l'accueil, retrait des places à partir du 20 mars. Semaine du film francophone : du 25 au 31 mars à la Cinémathèque de Hanoi, 22A, rue Hai Bà Trung ; entrée libre.

thu Hà Nguyên/CVN ( 15/03/06 )

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14.03.2006:Prochaine Conférence de l'Asie de l'Est et du Pacifique sur les enfants et le VIH/Sida à Hanoi

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Hanoi, 14 mars (AVI) - La Conférence de consultation de l'Asie de l'Est et du Pacifique sur les enfants et le VIH/Sida se déroulera du 22 au 24 mars à Hanoi, a fait savoir le vice-président du Comité national de la population, de la famille et de l'enfance, Phung Ngoc Hung, lors d'une conférence de presse, tenue mardi.

Les représentants du gouvernement des pays de la région et des organisations internationales, des bailleurs de fonds, des partenaires, des délégués de moins de 18 ans participeront à cette manifestation. Ils discuteront du plan et des engagements sur les réactions rapides pour les enfants.

La conférence doit introduire dans son ordre du jour le problème relatif au droit de l'enfant de jouir pleinement des mesures de prévention et de lutte contre le VIH/Sida, du traitement et des soins sanitaires, ce pour réduire au maximum les effets de cette maladie mortelle sur les enfants.

Selon les récentes statistiques, le monde dénombre environ 20 millions de décès du sida et 40 millions de porteurs du VIH dont 2,2 millions sont les enfants, a précisé M. Hung.

La région de l'Asie de l'Est et du Pacifique, à elle seule, recense 1,5 million d'orphelins à cause du sida. Environ 120.700 autres sont touchés par le VIH/Sida et 35.000 nécessitent des mesures de prévention et des soins sanitaires. -AVI <


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15.03.2006 L’Adoption au Vietnam: Données chiffrées aux 06/03/2006

http://www.ambafrance-vn.org

Information sur les adoptions au Vietnam
Données chiffrées par provinces



Information sur les adoptions au Vietnam
Cette Ambassade a reçu un total d’environ 2900 candidatures individuelles à l’adoption d’un enfant vietnamien depuis le premier avril 2001, date d’entrée en vigueur effective de la convention franco-vietnamienne. À ce jour, ces dossiers se répartissent comme suit :

+ 1477 candidatures ayant abouti avec l’adoption d’un enfant ;


+ 654 candidatures annulées, soit à la demande des familles, soit en raison de l’annulation de l’agrément (adoption dans un autre pays, modification de la structure familiale, etc.) ;

+ 677 dossiers en cours de traitement auprès de l’Autorité centrale vietnamienne (dossiers dont l’agrément est en cours de validité ou caduc depuis moins de 6 mois) ;

Les organismes agréés pour l’adoption (OAA) ont en outre, à ce jour, pris en charge un total de 258 dossiers ( 192 ont abouti à une adoption et 66 sont en cours d’instruction), ce qui porte à 1669 le nombre d’adoptions réalisées depuis avril 2001.

ATTENTION

Les autorités vietnamiennes ont décidé de rendre obligatoire, à partir du 1er janvier 2006, le passage des adoptants français par des organismes autorités pour l’adoption, procédure d’ores et déjà appliquée aux autres Etats ayant passé avec le Vietnam une convention en matière d’adoption. Les derniers dossiers bénéficiant d’une procédure individuelle d’adoption ont tous été transmis à l’autorité centrale vietnamienne (i.e dossiers individuels complets parvenus à la Mission de l’Adoption Internationale avant le 1er octobre 2005). Désormais les candidats à l’adoption devront s’adresser aux organismes autorisés et habilités oeuvrant au Vietnam ou à l’Agence Française de l’Adoption dès qu’elle sera opérationnelle pour ce même pays.

Cf : Communiqué du 10 août 2005 de la Mission de l’adoption internationale (MAI) :


http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-etranger_1296/conseils-aux-familles_3104/adoption-internationale_2605/actualite_3230/vietnam-10-08-2005_21585.html


Les familles suivant une procédure individuelle d’adoption, dont le dossier a été remis à l’Autorité centrale vietnamienne, et elles seules, ont la possibilité de se rendre au Vietnam pour tenter d’identifier un enfant dans un orphelinat agréé.

RECOMMANDATIONS AUX CANDIDATS DONT LE DOSSIER A ÉTÉ TRANSMIS À L’AUTORITÉ CENTRALE VIETNAMIENNE ET QUI SOUHAITENT SE DÉPLACER AU VIETNAM POUR VENIR IDENTIFIER UN ENFANT :

L’identification d’un enfant à adopter et la finalisation de son adoption nécessitent en général deux voyages au Vietnam. En effet, un enfant recueilli dans un orphelinat n’aura pas forcément un dossier déjà constitué et complet en vue de son adoption. Réunir tous les documents nécessaires auprès des administrations concernées (la police, les services sociaux, l’orphelinat) nécessite en général un délai d’environ trois mois. Selon les circonstances qui entourent l’abandon de l’enfant, ce délai peut s’avérer plus long (identité de la mère biologique inconnue par exemple, ce qui implique une enquête de police).

En conséquence, cette ambassade recommande fortement aux futurs adoptants qui envisagent de venir au Vietnam aux fins d’identifier un enfant à adopter de prévoir deux déplacements dans ce pays. L’attention des familles adoptantes est attirée sur la dégradation récente de la situation de l’adoption au Vietnam. Le nombre d’enfants adoptables a considérablement diminué, rendant leur identification extrêmement longue, difficile et très souvent tributaire d’intermédiaires peu scrupuleux. De ce fait, les familles qui se déplaceront au Vietnam doivent savoir qu’elles peuvent s’exposer à des séjours très longs et à des difficultés importantes. Enfin les familles adoptantes sont informées que, compte-tenu des difficultés apparues dans plusieurs procédures en cours, il est déconseillé, jusqu’à nouvel ordre, de chercher à identifier un enfant au Centre de Formation Professionnelle de VUNG TAU.

Les familles dont le dossier n’a pas été transmis au Ministère de la Justice vietnamien NE SONT PAS CONCERNÉES par ces dispositions.


INFORMATIONS PRATIQUES
06/03/2006

DONNEES CHIFFREES CONCERNANT LES DEMANDES D’ADOPTION AU VIETNAM


- Nombre d’enfants adoptés depuis l’entrée en application de la convention franco-vietnamienne :

• Année 2001 : 21
• Année 2002 : 73 (dont 7 par l’intermédiaire d’un OAA)
• Année 2003 : 235 (dont 28 par l’intermédiaire d’un OAA)
• Année 2004 : 360 (dont 46 par l’intermédiaire d’un OAA)
• Année 2005 : 790 (dont 96 par l’intermédiaire d’un OAA)
• Année 2006 (au 6 mars) : 190 (dont 15 par l’intermédiaire d’un OAA)


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28.02.2006:Adoption Réponse du garde des sceaux publiée au JO le : 28/02/2006 page : 2098

Lu sur le site de l'Assemblée Nationale
Réponse du garde des sceaux publiée au JO le : 28/02/2006 page : 2098

L'entrée en vigueur de la convention franco-vietnamienne en matière d'adoption le 1er novembre 2000 avait pour objectif d'encadrer les procédures et d'éviter certaines dérives constatées en avril 1999.
Depuis la tenue du premier Comité de suivi de la convention franco- vietnamienne en novembre 2002, un nombre significatif de dossiers a pu être traité grâce au régime dérogatoire accordé par les autorités vietnamiennes aux seules familles françaises, autorisant les adoptants à effectuer un premier voyage au Viêt Nam pour identifier un enfant. Cet aménagement de la procédure, qui a toujours été présenté comme dérogatoire et temporaire, s'il a permis pendant un an de réduire le nombre des dossiers en attente, a provoqué en retour un afflux massif de nouvelles demandes, largement supérieures au rythme de réalisation des adoptions. En effet, le nombre de dossiers d'adoption constitués par des adoptants français excède de beaucoup le nombre d'enfants adoptables. Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer : depuis 2004, de nombreuses conventions bilatérales ont été signées entre le Viêt Nam et d'autres pays, ôtant à la France la situation de privilégiée qu'elle avait occupée pendant un an ; d'autre part, grâce à l'élévation du niveau de vie, de plus en plus d'enfants vietnamiens sont adoptés par des familles vietnamiennes, ce dont il convient bien entendu de se réjouir. En 2003, autant d'adoptions ont été réalisées par des familles vietnamiennes que par l'ensemble des pays étrangers au Viêt Nam. L'autorité centrale vietnamienne, soucieuse d'appliquer un traitement identique à tous les États ayant signé avec elle une convention en matière d'adoption, a décidé de rendre obligatoire, à partir du 1er janvier 2006, le passage de tous les adoptants, quelle que soit leur nationalité, par des organismes agréés pour l'adoption. Des mesures devaient donc être prises pour éviter que les nouvelles règles ne soient appliquées rétroactivement à des demandes d'adoption dûment engagées et enregistrées. Cette période transitoire, qui a été réduite au strict nécessaire, est indispensable pour permettre le traitement du millier de dossiers actuellement en instance. Depuis le 1er octobre 2005, les candidats à l'adoption doivent s'adresser à l'un des cinq organismes français autorisés et habilités (OAH) au Viêt Nam. Ils pourront s'adresser par ailleurs à l'Agence française de l'adoption (AFA), qui devrait en principe être opérationnelle au 1er trimestre 2006. Les autorités françaises sont bien conscientes de l'activité limitée des OAH français ; c'est pourquoi elles encouragent leur développement et soutiennent le renforcement de leur action, afin que ceux-ci puissent accepter davantage de dossiers. Le ministère des affaires étrangères n'ignore pas combien l'attente que vivent les familles candidates à l'adoption est douloureuse. C'est pourquoi il est conseillé à celles dont le dossier n'a pas été déposé avant le 1er octobre 2005 de prendre l'attache de la Mission de l'adoption internationale qui saura les guider vers un pays où leur demande aurait plus de chances d'aboutir dans des délais raisonnables.


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26.02.2006:Yves NICOLIN, Président de l'Agence française de l'Adoption

http://www.yves-nicolin.com/

L’auteur de la réforme de l’adoption votée par le Parlement en juillet dernier, a été élu, mercredi 11 janvier, Président de l’Agence Française de l’Adoption.

« Il y a trois ans, Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN m’a nommé à la tête du Conseil Supérieur de l’Adoption et m’a chargé d’émettre des propositions pour améliorer la procédure et les conditions de l’adoption des enfants. C’est dans cet esprit que j’ai donc déposé, au printemps dernier, une proposition de loi portant réforme de l’adoption, initiative qui a été couronnée de succès par un vote conforme des deux assemblées. »

Cette réforme a notamment créé l’Agence française de l’adoption. L’AFA va concourir à remédier aux nombreuses difficultés qui jonchent le chemin de l’adoption en apportant une information complète, une aide concrète et un accompagnement personnalisé aux candidats lorsque ceux-ci n’auront pas pu être pris en charge par les organismes privés. Elle constitue donc une troisième voie pour l’adoption des enfants étrangers.

Le Député-maire de Roanne, par ailleurs père de trois jeunes enfants adoptés en Russie, exprime donc sa grande satisfaction de voir l’Agence Française de l’Adoption entrer en fonction quelques mois seulement après sa création par la loi et commencer sa mission en faveur des candidats à l’adoption.

« C’est avec une grande joie et une grande détermination que je vais présider aux destinées de l’Agence Française de l’Adoption dont la création était attendue par des milliers de familles. Grâce à cet organisme, l’adoption tendra à ne plus être le chemin de croix qu’elle a été pour tant de parents.»

En effet, cette Agence traitera, en parallèle du travail accompli par les organismes agréés pour l’adoption, les demandes individuelles qui constituent trop souvent, contre la volonté des candidats, la majorité des procédures d’adoption.

Deux représentants des Conseils généraux assisteront le nouveau président de l’AFA dans ses missions. Madame d’ORNANO, présidente du Conseil général du Calvados et Madame Gisèle STIVENARD, adjointe au Maire de Paris ont été élus Vice-présidentes.

Yves NICOLIN a également annoncé qu’il se retirait de la présidence du Conseil Supérieur de l’Adoption pour se consacrer pleinement à sa nouvelle mission.


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24.02.2006: Bà Ria-Vung Tàu sur la bonne voie

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La province de Bà Ria-Vung Tàu souhaite pérenniser son développement socio-économique. Pour concrétiser cet objectif, elle ne manque pas d'atouts.
"Ces 5 dernières années, Bà Ria-Vung Tàu a réalisé plusieurs projets importants. Presque tous les indices économiques ont connu une hausse. Le taux de croissance du PIB a atteint 12,9% par an. En 5 ans, celui du secteur industriel a grimpé de 27,1% et celui de la branche du tourisme, de 13,2%. Le revenu moyen per capita est de 2.574 dollars par an", a fait savoir Trân Minh Sanh, président du Comité populaire provincial.

2001-2005, environ 55% des fonds du budget d'État étaient destinés à ces travaux.
De nombreux ouvrages hydrauliques et de communications ont ainsi été mis en service. Bà Ria-Vung Tàu est pour le moment un producteur d'électricité majeur du pays. Sa production représente près de 40% de celle du pays. Le pétrole constitue aussi une des potentialités de la province. Cette dernière a découvert de grands gisements : Bach Hô, Rông, Dai Hùng et Rang Dông.
À l'heure actuelle, 96% des familles rurales ont accès à l'électricité. Quant à l'eau potable, elle est disponible pour 97,5% d'entre elles. La totalité des déshérités ont en outre reçu une carte de sécurité sociale. La province a pratiquement éradiqué la pauvreté.
Pourtant Bà Ria-Vung Tàu recèle aussi des points faibles. Par exemple, la réorganisation de la structure économique se déroule avec lenteur. La valeur des exportations de la province, sauf le pétrole, reste modeste. De plus, la province n'a pas encore élaboré de programmes à long terme sur la formation de la main d'oeuvre.

Contribuer au développement du pays
"Pour la phase 2006-2010, la province a un objectif clair : devenir industrialisée. Bà Ria-Vung Tàu privilégie donc le développement des secteurs industriels clés, dont le pétrole, le trio gaz-électricité-engrais et le tourisme", reconnaît le président du Comité populaire provincial.
Le développement économique maritime constitue également un objectif majeur. C'est pourquoi, d'ici 2010, Bà Ria-Vung Tàu va accentuer la construction des ports maritimes comme Thi Vai et Cai Mep. Afin d'augmenter la proportion de la valeur des services dans l'économie, ce secteur va bénéficier de priorités.
En ce qui concerne la pêche, l'exploitation des produits aquatiques de haute mer, le renouvellement des ateliers de traitements dans le village aquacole Go Gang et l'élargissement des régions d'aquaculture, ils devraient également être intensifiés.
Selon les estimations, la proportion des services de port occupe 11% de la valeur totale des secteurs de services. Il s'agit notamment de la construction des entrepôts dans les ports, la manutention des marchandises et la réparation des bateaux.
Pour développer le tourisme, à part la mise en chantier de certaines routes littorales, les zones touristiques de Vung Tàu, Long Hai et Hô Côc devraient également être élargies.
Quant aux projets de construction du téléphérique dans la montagne Lon à Vung Tàu et de la zone touristique Paradise, ils devraient eux aussi être mis en chantier prochainement.
L'île de Côn Dao (Poulo Condor), à 186 km au large de la station balnéaire de Vung Tàu, deviendra dans les temps à venir une villégiature idéale. À l'horizon 2010, la province prévoit d'accueillir plus de 7 millions de touristes.
Avec tous ces efforts, la province de Bà Ria-Vung Tàu souhaite pleinement contribuer au développement socio-économique du pays.

Luong Hoàng Giang/CVN
( 26/02/06 )


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24.02.2006: Un roman qui resserre l'amitié bilatérale

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Fin octobre 2005, les Editions Lettres et Artsde Hô Chi Minh-Ville ont fait paraître l'ouvrage Lan Ong, Mo sieur Le Paresseux, traduit d'un roman de Mme Yveline Feray, qui a reçu un accueil enthousiaste auprès des lecteurs vietnamiens.
Lan Ong, Monsieur le Paresseux est un ouvrage de 350 pages traduit du roman français Monsieur Le Paresseux de Mme Yveline Feray, imprimé en France en 2000 par les Editions Robert Laffont (Paris). Cet écrivain français est connu au Vietnam depuis la parution de son grand ouvrage Dix milles printemps (Van Xuân) relatant l'histoire de Nguyên Trai, personnage adulé, homme politique très célèbre et grand stratège du 15e siècle, mais surtout poète illustre. Grâce à cet ouvrage, Mme Feray a eu l'honneur de recevoir en 2003 l'Ordre de l'Amitié décerné par le gouvernement vietnamien.

Mais cette fois, dans son nouveau roman, avec son style enlevé et vivant, Mme Feray raconte une partie émouvante de l'histoire d'un héros tranquille, l'illustrissime médecin vietnamien Lê Huu Trac, un des ancêtres de la médecine sino-vietnamienne qui vécut au 17e siècle, une période très troublée de l'histoire nationale. Issu d'une famille de grands mandarins, ce célèbre médecin, hostile aux honneurs et richesses, quitta son poste d'officier de haut rang de la cour royale du roi Lê et du seigneur Trinh, pour se retirer à Nghê An dans son ermitage. Il fut surnommé Lan Ong (Monsieur le paresseux) parce que, trop fatigué par ses nombreux malades, il ne souhaitait plus qu'une chose : que tout le monde soit en excellente santé pour qu'il puisse s'adonner à ses passe-temps préférés : farniente, composition de poèmes tout en sirotant de l'alcool. Mais un jour, convoqué par le monarque, il fut bien obligé de quitter son ermitage pour se rendre à Thang Long (Hanoi actuel) afin de soigner le petit prince héritier Trinh Can en proie à un mal mystérieux. Mais là-bas, il tomba dans de mauvaises aventures : jalousie des médecins royaux à son encontre, guerre entre factions rivales et l'angoisse de perdre sa tête - au sens propre - s'il était incapable de sauver son jeune malade... Découvrant un petit prince de 7 ans doué d'une intelligence précoce, il mena un combat tranquille contre la mort et, fort de son succès, put rentrer dans ses pénates et reprendre sa vie d'anachorète.
Cet ouvrage aborde un thème très intéressant : le devoir du véritable médecin, c'est de consacrer toute sa vie à ses malades, de repousser honneur et richesse. Ou, comme on peut le lire dans la préface de Mme Feray, c'est "un homme hors du commun qui n'a d'autre ambition sa vie durant que d'être le plus commun des hommes".
Nous pensons que ce roman n'est pas seulement inspirant pour les membres du corps médical. C'est aussi une grande leçon pour tous qui nous pousse à mener une vie digne et belle au sein de la société.
Ce roman a été traduit fidèlement par M. Lê Trong Sâm, membre de l'Association des écrivains de la ville de Huê.
Dès sa parution, bon nombre de lecteurs vietnamiens ont exprimé leur engouement. Plus de 10 articles ou critiques littéraires sont parus dans la presse nationale. L'écrivain Nguyên Khac Phê a fait ce commentaire : "très bon roman, l'auteur a très bien réussi grâce à son travail assidu et méticuleux, surtout dans son étude du Vietnam de cette période". Et le professeur docteur Nguyên Van Truong, directeur de l'Institut d'Economie écologique (Hanoi) de remercier l'auteur directement dans une lettre datée du 27 décembre 2005 : "Pour ce roman, vous retracez la vie d'un personnage historique vivant dans une société sur laquelle les renseignements sont rares, on peut même dire quasi inexistants. Je m'incline devant la patience dont vous avez dû faire preuve pour chercher et trouver les faits historiques qui vous ont permis de composer ce roman passionnant. Les lecteurs français et francophones seront émerveillés de l'histoire relatée dans votre roman. J'ai par ailleurs transmis à Lê Trong Sâm mes félicitations pour sa traduction fidèle et intéressante".
La conclusion revient à l'auteur et au traducteur : "Ce roman et sa traduction sont une humble contribution à la consolidation de l'amitié et de la fraternité entre les deux peuples français et vietnamiens".
Lê Hông Minh/CVN ( 26/02/06 )


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24.02.2006: Un plongeon au cœur de Hôi An du 19e siècle

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Au bord de la rivière Hoài, à quelques encablures de l'ancienne cité de Hôi An, un nouveau complexe touristique propose aux visiteurs une promenade à travers des villages d'époque reconstitués à l'identique au 19e siècle.
Une roue à palette pompe de l'eau dans une rizière. Des paysans s'en approchent, se servent d'une écope pour irriguer les champs alentour. Sur le chemin qui mène aux villages, un thé vert est en train de bouillir, préparé par une jeune fille aux joues rosissantes sous la chaleur du feu de bois qu'elle alimente. De loin, le village de Quê Son, entouré par ses champs de canne à sucre, semble animé. Les villageois s'occupent de leur production de sucre, à la manière traditionnelle. Tandis que, joug à l'encolure, les buffles traînent le pressoir des cannes, une fumée s'élève en volute dense au dessus d'une grande marmite où l'on cuisine la mélasse.

Non, vous ne rêvez pas ! Ce voyage dans le temps est l'étonnant résultat proposé par le resort " Villages vietnamiens ", situé à Câm Nam, dans l'antique cité de Hôi An, province centrale de Quang Nam. Au total, 21 villages de métiers traditionnels offrent une escapade somme toute irréaliste dans la campagne et les traditions vietnamiennes d'il y a 200 ans. Car rien n'a été oublié, du four à poteries, en passant par la pression de l'huile végétale, le dévidage de cocons, à la menuiserie.

Le propriétaire des lieux, Dang Xuân Nghia, est un Viêt kiêu des États-Unis qui a voulu préserver l'image de ces anciens villages restés gravés dans sa mémoire. Il définit ses villageois comme " les derniers habitants du 19e siècle ". Les outils sont rudimentaires, les journées calquées sur celles de nos ancêtres. Aux premiers rayons du soleil, les villageois commencent leur labeur quotidien. Les femmes filent du coton, font du tissage. Un autre groupe s'applique à coudre des chapeaux coniques et des lanternes. Des femmes aux cheveux blancs comme neige s'adonnent à vanner du riz et à emballer des tartes de riz cuites à la vapeur. Une odeur appétissante de gâteaux et de nouilles Quang (spécialités de la province de Quang Nam) s'échappe d'un petit marché situé au milieu de ces villages.

Dang Xuân Nghia ne voulait surtout pas faire de son lieu un musée ou un espace d'exposition sans âme. De l'authenticité avant tout ! Il invite alors des artisans des villages de métiers traditionnels de la province à l'oeuvre.

Si la vie n'y est pas plus douce ou dure qu'ailleurs, les villageois semblent en tout cas y trouver leur compte. M.Nghia, toujours vêtu d'une veste à amples manches brunes, met de temps à autre la main à la pâte, se révélant d'ailleurs assez habile aux travaux champêtres.
"À travers ce resort, je souhaite exprimer mon attachement au pays natal et dire aux jeunes que de l'effort vient le succès, explique M.Nghia. J'utiliserais les sommes récupérées par le resort pour bâtir une maison de retraite ici", confie-t-il.

Huong Giang/CVN
( 24/02/06 )



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23.02.2006: rfi.fr/actuf: Union sacrée contre le sida en Asie

http://www.rfi.fr/actufr..

Selon Bill Clinton, 500 000 enfants sont morts du sida l’année dernière en Asie. Et 40% des futures contaminations pourraient concerner, d’ici à 2010, la zone Asie-Pacifique. « Que ces enfants meurent comme des mouches et que des gens comme nous, avec l’argent que nous avons, s’en désintéressent, est inexcusable », a-t-il affirmé à la presse australienne. L’ancien président américain se trouvait à Sydney pour le lancement d’un plan de lutte contre le sida dans trois pays particulièrement atteints par la pandémie : la Chine, le Vietnam et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. En association avec l’agence australienne AusAID, la Fondation Clinton va créer un fonds destiné à faciliter l’accès des malades aux traitements antirétroviraux et à améliorer le dépistage de la maladie.

L’année dernière, l’Asie a enregistré le deuxième plus fort taux d’infection par le virus du sida après l’Afrique subsaharienne. On évalue à 8,2 millions le nombre de séropositifs asiatiques, soit 20% du total mondial. Le risque d’expansion de la pandémie est inquiétant : six millions de personnes sont susceptibles d’être contaminées au cours des cinq prochaines années, même si des mesures préventives énergiques sont prises.

Des résultats pour enrayer la contamination ont été obtenus dans des pays comme le Cambodge et la Thaïlande. Mais la Chine, l’Inde et le Vietnam voient la maladie se développer à un rythme soutenu. Quelque 25 000 personnes sont mortes du sida en Chine en 2005. Onusida évoque le chiffre de 800 000 séropositifs dans ce pays. Au Vietnam, le sida explose : le taux de propagation du VIH y est l’un des plus élevés du monde. Quant à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, située au nord de l’Australie, elle est confrontée à une épidémie qui peut conduire à une véritable catastrophe. Selon les experts, son taux de contamination augmente de 33% par an.

La dissémination du virus des populations à risque vers les populations moins exposées est le nouveau danger qui guette l’Asie. Dans les grandes villes, les consommateurs de drogues injectables se prostituent pour pouvoir se procurer leur dose. Ils touchent ainsi de plus en plus fréquemment les homosexuels masculins. Comme en Asie ils sont souvent mariés par conformisme social, le virus passe rapidement des prostitués aux clients puis aux familles des clients. Ainsi, le continent asiatique est aujourd’hui exposé au risque d’un « tsunami silencieux ».

par Any Bourrier

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18.02.2006: Les carnets du VN: Sida : Les femmes en première ligne

Sida : les femmes en première ligne

Avec un taux de contamination par le VIH, estimé par l'Onusida, à cent nouveaux cas par jour, le Viêt Nam est un des pays d'Asie du Sud-Est où le sida se propage le plus rapidement. Identifiée au début des années 90, dans les milieux de la prostitution et de la toxicomanie, l'épidémie se répand désormais rapidement dans la population.

Plus vulnérables, physiquement et socialement, les femmes sont en première ligne des nouvelles contaminations. Prostituées, épouses de toxicomanes ou d'hommes infidèles, victimes de violences sexuelles… sous-informées, méprisées et soumises, la majorité des femmes contaminées au Viêt Nam n'ont eu aucun choix, pas même celui de se protéger.

Mais ce n'est pas seulement pour dénoncer l'injustice faite aux femmes que 17 journalistes vietnamiens et cambodgiens et leurs 5 formateurs ont travaillé sur ce numéro du Bulletin dédié aux femmes victimes du sida. C'est aussi et surtout pour leur adresser un message d'espoir, en affirmant que le combat contre la maladie est possible. Que le Viêt Nam peut encore éviter de connaître le sort de tant de pays d'Afrique, dévastés par la maladie. Mais ce combat passe obligatoirement par l'émancipation des femmes et l'éducation des jeunes, garçons et filles, qui doivent apprendre à se protéger ensemble et à se respecter.

Ce sixième numéro du Bulletin, journal-école du Centre de perfectionnement de l'Association des journalistes du Viêt Nam (AJV), a été publié dans le cadre d'un projet de coopération financé par l'ambassade de France en République socialiste du Viêt Nam.

bulletinSida.pdf


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18.02.2006: vna: La France souhaite que le Vietnam participe à la fête internationale de la mer et des marins 2008 à Brest

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Paris, 18 février (AVI) - L'ambassadeur du Vietnam en France, Nguyen Dinh Bin, a effectué du 14 au 17 février une visite de travail à Brest, ville du département du Finistère dans la région Bretagne.

Durant son séjour, le diplomate vietnamien et la délégation l'accompagnant ont travaillé avec la mairie , l'Université de Bretagne occidentale, le CHU de Brest, le Comité d'organisation de la Fête internationale sur la mer et les marins 2008, le monastère de Daoulas, dans lequel se déroulera en 2008 l'exposition sur les civilisations et cultures mondiales , le centre sanitaire maritime, le centre de documentation, de recherches et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE), le parc aquatique Océanopolis et la base de la Marine nationale de Brest.

A cette occasion, ces interlocuteurs ont souhaité coopérer avec le Vietnam et l'aider dans leurs domaines de compétence.

Le CEDRE a ainsi souhaité coopérer avec les villes de Nha Trang, Ca Mau et Vung Tau dans l'élevage des crevettes, le règlement de la pollution aquatique, la gestion touristique écologique et la formation.

Pour sa part, l'Université de Bretagne occidentale et le CHU de Brest ont désiré renforcer et développer leurs relations de coopération avec l'Institut sanitaire maritime de la ville portuaire de Hai Phong et certaines universités de Hanoi, Ho Chi Minh-Ville et Can Tho.

Le Comité d'organisation de la fête internationale de la mer et des marins 2008 et celui de l'exposition 2008 sur les civilisations et cultures mondiales ont souhaité que le Vietnam participe à ces deux grands évènements. La direction du Parc aquatique Océanopolis, quant à elle, s'est déclarée prête à coopérer avec le Vietnam et à l'aider dans la formation sur la préservation des écosystème marins.

Lors de la réception principale, M. François Cuillandre, maire de Brest et Mme Yveline Gourvennec, vice-présidente de la Communauté urbaine de Brest Metropole Océane, ont affirmé leur souhait de resserrer les relations franco-vietnamienne, notamment entre Brest et diverses localités du Vietnam. Cette ville est prête à partager ses expériences et ses résultats d'études, surtout dans le domaine sanitaire.

A cette occasion, le diplomate vietnamien a insisté sur les résultats remarquables au Vietnam des politiques de lutte contre la pauvreté, de développement des ressources humaines, d'éducation, de formation, des sciences et technologies, de santé...ainsi que sur le souhait de son pays d'être ami et partenaire de confiance avec toutes nations du monde.

M. Nguyen Dinh Bin a affrimé que le Vietnam prenait en grande considération ses relations de coopération multiformes avec la France et qu'il considérait ce pays comme un partenaire prioritaire en Europe. Les relations d'amitié traditionnelle et les potentialités de coopération bilatérale servent de base solide pour le développement des relations de coopération entre les deux pays, a-t-il indiqué.

Il a hautement apprécié aussi les résultats obtenus dans le cadre de la coopération décentralisée entre Brest et les villes de Hai Phong et Nha Trang , ainsi que le projet d'exposition sur les civilisations vietnamiennes qui sera organisé en 2008 au monastère de Daoulas et l'initiative d'inviter le Vietnam à la fête internationale sur la mer et les marins 2008, organisée à la ville de Brest.-AVI


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16.02.2006: Courrier du Vietnam: La protection de l'enfant au menu d'une conférence régionale

http://lecourrier.vnagency.com.vn...

La conférence des parlements d'Asie-Pacifique baptisée "Renforcer le rôle parlementaire dans la protection de l'enfant" s'est ouverte hier matin à Hanoi, en présence du président de l'Assemblée nationale Nguyên Van An.
Cette conférence de 3 jours, placée sous l'égide de l'Union parlementaire internationale, de l'Assemblée nationale du Vietnam et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), a attiré une centaine de participants venus de 18 pays dans la région. Son but est de discuter des mesures et mécanismes de protection des enfants, de lutte contre leur trafic et leur exploitation.
"Le Vietnam a consenti à des efforts en vue de réaliser ses engagements internationaux en faveur de l'enfance. Le système juridique, les politiques de l'État ainsi que les activités des organismes gouvernementaux en faveur des enfants n'ont cessé d'être perfectionnés, en conformité avec la stratégie nationale de développement humain", a insisté Nguyên Van An.
Selon Mme Anupama Rao Singh, directrice du bureau de l'UNICEF en Asie de l'Est-Pacifique, édifier un environnement de protection constitue la meilleure façon de prévenir contre la maltraitance des enfants. Pour cela, il faut que les gouvernements s'engagent activement dans cette direction et qu'un système de surveillance efficace soit créé pour déterminer les risques en la matière.

Viêt Anh/CVN
( 16/02/06 )

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16.02.2006:vna: Le Vietnam est un exemple dans la protection des enfants pour le responsable de l'UNICEF

http://www.vnagency...

Le Vietnam est un exemple dans la protection des enfants pour le responsable de l'UNICEF 02/16/2006 -- 11:30(GMT+7)

Hanoi, 16 février (AVI) - Mme Marta Santos Pais, directrice du Centre de recherche Innocenti du Fonds des Nations unies pour l'Enfance (UNICEF), a hautement apprécié les progrès notables réalisés par le Vietnam dans la protection et les soins des enfants ces derniers temps.

En marge de la Conférence de l'Asie-Pacifique sur le "Renforcement du rôle des parlements dans l'oeuvre de protection des enfants", organisée à Hanoi par l'Assemblée nationale du Vietnam, l'Union interparlementaire (UIP) et l'UNICEF, Mme Marta a déclaré qu'elle a eu l'opportunité de visiter le Vietnam il y a dix ans en qualité de membre du Comité de l'UNICEF sur les droits de l'enfant. Elle témoigne des progrès et des forts engagements du Vietnam dans l'apport des meilleures conditions aux enfants, par les lois, politiques et stratégies pour l'enfance. Le Vietnam est un exemple dans la protection et les soins des enfants. Il est le premier pays en Asie et le deuxième au monde à avoir ratifié en 1990 la Convention internationale des droits de l'enfant. Il est également le premier pays à avoir présenté son rapport devant le Comité sur les droits de l'enfant et est toujours considéré comme un consultant important pour les pays d'Asie et d'autres régions en ce domaine.

Le Vietnam réalisera des performances plus importantes dans la protection et les soins des enfants, car non seulement l'AN mais encore tous les services ont manifesté leurs forts engagements sur cette protection, a affirmé Mme Marta.

Elle a pris en haute estime la coopération étroite entre le Vietnam et l'UNICEF ces dernières années, en estimant que celle-ci continuera à se développer plus fortement dans l'avenir.

D'autres délégués étrangers ont partagé la même estimation avec Mme Marta sur l'ensemble de ces points.

Mme Rosnah Rashid Shirlin, venue de Malaisie, a déclaré que le gouvernement vietnamien a fait des efforts dans la protection des droits de l'enfant et qu'elle était très impressionnée par l'engagement de tous les députés vietnamiens sur ce problème.

La manifestation durera trois jours, avec la participation de plus de 80 députés, de conseillers et d'experts de 18 pays et territoires d'Asie-Pacifique. L'assistance discute des problèmes relatifs à la protection des enfants dans la région, particulièrement contre le trafic et la violence. -AVI

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16.02.2006:Courrier du Vietnam: La décennie de l'ONU sur l'éducation

http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp...

Le vice-Premier ministre Pham Gia Khiêm a déclenché le 15 février à Hanoi la Décennie de l'éducation pour un développement durable 2005-2014 et annoncé la naissance du Comité ad hoc national.
Pham Gia Khiêm a souligné que l'objectif de cette décennie est de développer l'éducation en tant que fondement d'une société plus durable, la considérant comme le noyau du développement durable, notion qu'il convient d'appliquer dans la politique de l'éducation et le système éducatif du Vietnam.
La Décennie de l'éducation pour un développement durable 2005-2014 est officiellement déclenchée par l'Organisation des Nations unies (ONU) depuis mars 2005. Elle traduit les efforts continus de la communauté internationale pour résoudre les problèmes pressants du monde, comme la pollution de l'environnement, l'épuisement des ressources naturelles, l'illégalité et trouver les méthodes conformes à un développement sain et durable à long terme. L'Organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO) est chargée d'élaborer un plan d'action global pour cette décennie.
Pour faire écho à cette manifestation, le Premier ministre a publié le 11 novembre 2005 une décision portant sur la création du Comité national de la Décennie de l'éducation pour un développement durable. Ce Comité ad hoc, présidé par le vice-Premier ministre Pham Gia Khiêm, a pour tâche d'assister le gouvernement dans l'orientation et l'élaboration des politiques, du programme pour développer et renouveler l'éducation fondamentale ainsi que renforcer les autres formes d'études. Tout cela vise à élever la prise de conscience et les connaissances de la communauté sur le développement durable et la formation de main-d'oeuvre pour ce développement. Le Comité national sert également de pont pour le Vietnam et l'UNESCO en ce qui concerne les activités de cette décennie.
v Dang Huê/CVN
( 16/02/06 )

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09.02.2006:Courrier du Vietnam: Le taux d'enfants sous-alimentés au-dessous de 24%

http://lecourrier.vnagency.com.vn...

Le Vietnam recense encore 300.000 enfants sous-alimentés, près de 1,8 million d'enfants en dessous du poids normal, soit 25,3% et 2 millions inférieurs à la taille normale, selon le rapport des résultats du projet sur la lutte contre la malnutrition chez les enfants pour la période 2001-2005, mené par l'Institut de la nutrition.
Le taux d'enfants sous-alimentés à la campagne est supérieur à celui de la ville. Plus concrètement, plus d'un tiers des enfants vivant dans les provinces du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre) sont sous-alimentés.
Selon les calculs de la Banque mondiale, la malnutrition a réduit de 5% le PIB du Vietnam, puisque ces 5 dernières années, plus 200 milliards de dôngs ont été investis dans la stratégie de la nutrition. Et pourtant, cette enveloppe ne suffit pas pour tous les villages et communes du pays.
Pour 2006, le Vietnam envisage d'abaisser le taux d'enfants sous-alimentés sous la barre de 24%. Notamment, l'accent sera mis sur les activités de communication, d'éducation sur la nutrition ainsi que sur les activités de lutte contre d'autres maladies liées à la nutrition comme le diabète, l'obésité...
Afin de contribuer à réduire le taux d'enfants sous-alimentés, à compter de février 2006 jusqu'à la fin de 2007, le Département américain de l'agriculture versera, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge américaine et de la Croix-Rouge du Vietnam, 3,1 millions de dollars. Cette somme profitera au projet de nutrition scolaire qui a pour objet de fournir du lait et des gâteaux nutritifs aux élèves de la 1re à la 5e classe dans les 6 provinces de Lai Châu, Diên Biên, Nghê An, Hà Tinh, Quang Ngai et Quang Binh. Auparavant, la Croix-Rouge américaine a financé ce projet pour 4 provinces du Centre en faveur de 60.000 élèves démunis.

Hoàng long/CVN

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09.02.2006: Littérature Vietnamienne: "Tout feu, tout femme"

http://www.liberation.fr...

Les romans de Duong Thu Huong ne paraissent plus au Vietnam mais à l'étranger. Rencontre avec une dissidente, entre engagement et littérature.
par Claire DEVARRIEUX

Sur le même sujet
Lire les premières pages de «Terre des oublis»
Un mari en trop
Ligne de vie
Vie des pages


QUOTIDIEN : jeudi 09 février 2006

Duong Thu Huong est la romancière du Vietnam la plus connue au monde. Depuis qu'elle a été emprisonnée sept mois en 1991, et qu'elle doit sa libération à l'intervention de personnalités occidentales, elle n'est plus éditée dans son pays. Elle vit à Hanoi. Elle n'est pas, au sens strict du terme, en résidence surveillée, précise son traducteur, Phan Huy Duong : «Elle se déplace comme elle veut, mais elle a deux policiers en permanence devant chez elle, jour et nuit, qui interpellent ses visiteurs, rapportent ses conversations. Elle ne peut pas avoir de vie privée.»

Duong Thu Huong, qui est née en 1947, a été exclue du Parti communiste en 1990, et de l'Union des écrivains. On lui reproche ses prises de position iconoclastes, son engagement pour la démocratie. Son traducteur dit : «Dans une société confucéenne, la place d'une femme n'est pas là. Pendant la guerre, on l'affiche, c'est émouvant, mais après, on attend d'elle qu'elle retourne à la cuisine.» Pendant la guerre, partie pour le front à l'âge de 20 ans, Duong Thu Huong dirigeait une troupe d'animation artistique.

Elle est à Paris pour la sortie de Terre des oublis. Elle est souriante, joyeuse. Et puis, tout d'un coup, elle jette des flammes.

A quel moment avez-vous eu l'idée de «Terre des oublis» ?

Cette histoire était là depuis longtemps, elle vient de la province de Quang Binh [afin de nous faciliter la tâche, Duong Thu Huong note sur un papier : «Quang Binh est une province du centre du pays, dans la guerre c'était la ligne du feu»], comme Roman sans titre et Myosotis. J'ai écrit Roman sans titre comme une dette envers mes amis défunts, chacun de ces livres sort des souvenirs qui me hantent, les histoires s'entassent dans ma tête et une par une je dois m'en libérer.

Pendant la guerre, je travaillais au comité de la culture provinciale de Quang Binh. Après la libération du Sud, je suis restée dans la même région. Ce territoire me frappe violemment, parce que là-bas toute ma jeunesse se passe, j'ai rencontré des gens si différents, des soldats, des civils, des victimes, des blessés, et même des déserteurs, il y avait beaucoup de camps pour les rééduquer, là-bas, dans la province de Quang Binh.

Vous dites toujours que vous ne vouliez pas devenir écrivain.

Je suis devenue écrivain par hasard, pour me libérer des douleurs. Je ne suis pas si intéressée par ce métier, mais je le vois comme une façon unique de survivre. Dans mon adolescence je rêvais de devenir une championne, pas un écrivain.

Une championne de quoi ?

De ping-pong, de gymnastique, de barres parallèles !

Quand avez-vous décidé d'écrire ?

En 1980. J'écris des nouvelles. Auparavant, en 1970, pendant la guerre, pour imiter mes amis du comité culturel, je commence par de petits morceaux, des poèmes, en amatrice. Je joue, les poésies sont une sorte de distraction, j'adore ça. Je me souviens de ce moment, je n'ai aucune idée de devenir un écrivain professionnel.

A partir de 1980, je me concentre. Je commence à me sentir en quelque sorte capable de suivre ce métier. Une impression très vague, parce que je dois gagner ma vie par ailleurs, en étant scénariste. A l'époque, scénariste, ça ne veut rien dire, le cinéma véridique n'existe pas encore dans un pays aussi pauvre que le Vietnam, ce n'est que de la propagande.

J'ai écrit le scénario de cinq films, qui ont été réalisés par d'autres. Comme tous les scénaristes, j'ai voulu passer à la mise en scène, cela a été pour moi un grand rêve raté, qui m'a nui et m'a mise en faillite. J'ai écrit un documentaire artistique, le Sanctuaire des espoirs, j'ai mis tout mon argent dans le financement du film. Comme dans mes textes politiques, je critique le régime, c'est pourquoi, au laboratoire, on a détruit toute la pellicule. C'était en 1990, un an avant mon arrestation. J'avais tourné l'hiver 1988, le film m'a pris du temps. Un film, c'est beaucoup plus dur qu'un livre, écrire ne demande pas d'argent, de matériau, surtout ça ne demande pas de relations avec autrui. Terre des oublis est peut-être long, mais je l'ai écrit comme les autres, régulièrement, pendant une année et quelques mois. Après je me repose, je m'occupe de ma famille. Une année ou deux, ça dépend, et j'amorce un autre roman.

Vous est-il arrivé de parler de vous dans un roman ?

Pas encore. Dans chaque histoire, je mets mes pensées, mes rêves, mes illusions et mes désillusions, mais ce n'est jamais autobiographique. J'ai déjà écrit des mémoires, quand j'étais à Paris en 1994 (1), tous mes amis craignaient qu'on m'arrête à nouveau, ou qu'on me tue, et ils m'ont demandé d'écrire mon histoire. J'ai écrit un texte qui s'appelle les Chandelles blanches, qui est resté inachevé car je devais retourner là-bas. Ce n'est pas le moment d'achever ce livre, puisque je suis moi-même le livre inachevé.

Chez moi, tout est clair, les démarcations sont nettes. Roman c'est roman, autobiographie c'est autobiographie, je ne veux pas mêler les deux choses. C'est mon caractère. Je suis rigide, un peu trop sérieuse. Trop simple pour créer quelque chose de bien sophistiqué et de bien délicat. J'aime les frontières. Par exemple, chez les êtres humains, beaucoup de choses sont très agréables quand elles restent vagues. Entre l'amitié et l'amour, ou dans le sentiment entre un frère et une soeur, on ajoute une sensualité incestueuse, ça attire les autres, ça bouleverse, ça alimente les rêves en secret, cela crée une beauté extraordinaire pour la littérature. Moi je n'aime pas ça, ni dans la vie, ni dans la littérature. Je n'aime pas les ambiguïtés. J'ai reçu une éducation féodale stricte.

Quelle était votre famille ?

Une famille traditionnelle. Qui accepte et pratique strictement les principes de la morale ancienne. Ma grand-mère paternelle était une propriétaire terrienne. Côté maternel, on était médecin, enseignant. Mon père était un ingénieur de la communication sans fil. Il a fait ses études à l'école supérieure technique de France à Hanoi. Après, il a été ingénieur sur un bateau français civil, jusqu'à la guerre entre les deux pays.

Que pensez-vous des débats actuels en France, sur le passé, sur la colonisation ?

C'est inutile ! Ce qui est passé est passé. Mais l'histoire se forme toujours comme ça ! Les Chinois ont été les envahisseurs envers les Vietnamiens, les Français ont été les envahisseurs envers les Vietnamiens, mais les Vietnamiens ont été les envahisseurs envers les Cambodgiens, et envers les Cham. Nous autres contemporains ne sommes pas responsables de ce qui s'est passé avant nous. Pourquoi creuser pour exhumer un cadavre bien enterré ? C'est beaucoup de temps perdu. Peut-être suis-je trop franche. Mais je ne suis pas un homme politique. Ma lutte pour la démocratie est une lutte gratuite, désintéressée. Il se trouve que je n'ai pas besoin de plaire. Je suis libre.

Vous servez-vous de vos romans à des fins politiques ?

Non, jamais. Le roman, c'est pour moi-même, les textes politiques sont pour les autres. Là, je m'engage. Mais pas dans un groupe, ni dans un parti. Je suis toujours une louve solitaire. Je me sens très bien avec moi-même.

Pourquoi vous battre ? Pourquoi ne pas rester chez vous à écrire ?

Je ne peux pas continuer à écrire quand on me demande de l'aide. Le temps est déchiré, et moi aussi. C'est ma destinée.

Pourquoi «Terre des oublis» est-il un roman si cru, si directement sexuel ?

Cela vous étonne parce que je suis une Asiatique ? C'est mon caractère. J'ai toujours appelé le chat le chat, la vérité la vérité. Je ne suis pas douée pour tourner autour. Je suis totalement libre dans ce domaine, je dois faire comme je suis.

N'est-ce pas pour cela que vous êtes censurée ?

Mais non, Roman sans titre, Myosotis et ce livre-là ne sont pas publiés chez moi. Ils le sont seulement en langue étrangère. J'écris en vietnamien, puis mes amis allemands, français, portent le manuscrit à la frontière, ensuite on m'envoie la traduction de Paris. Depuis ma libération, on m'interdit de publier. Les journalistes n'ont pas le droit de citer mon nom. S'ils le font, la police intervient.

C'est dur, mais pas pour moi, c'est mon choix, je reste pour lutter. Je dois me familiariser avec toute sorte de choses, même la mort. C'est normal.

Vous craignez pour votre vie ?

Si je veux cracher sur le pouvoir, je n'ai pas le droit de craindre.

D'où vous vient ce courage ?

C'est peut-être que j'ai consommé toutes mes capacités de lâcheté dans ma jeunesse. Je crois qu'en chaque être humain coexistent courage, lâcheté, intelligence, stupidité, avec des pourcentages différents. Je ne crois pas aux hommes totalement lâches, ou totalement héroïques, s'ils se disent tels, c'est trop d'orgueil ou de mensonges, ce sont des tricheurs.

Quand j'étais très jeune, j'ai dû me marier avec un homme qui m'aimait et que je n'aimais pas. Il a mis son fusil sur mon cou, il m'a demandé de l'épouser, sinon il me mettait une balle dans la gorge, il se tuerait ensuite. J'avais peur, j'avais 20 ans, c'était un homme fou amoureux, mon père était loin. Vous savez bien que dans une famille le père est toujours le premier soutien des filles. Mes frères étaient petits, je suis l'aînée, j'ai eu peur de mourir, et je ne pouvais pas m'en sortir. J'ai vécu comme une esclave, une vie végétale, assez longtemps. Après la naissance de deux enfants, j'ai demandé le divorce, mais mon père est intervenu. Il m'a obligée à rester avec cet homme, parce que pour une famille féodale, un divorce c'est salir l'honneur des siens. J'ai dû rester dans ce carcan jusqu'en 1980. Mon père était mon idole, c'était un homme très dévoué, très aimable, c'est pourquoi je devais me soumettre. Voilà comment j'ai épuisé ma part de lâcheté.

Vous écrivez sur la guerre, les combats. Vous les avez vécus ?

Pendant la guerre, je suis une animatrice, pas un soldat. Je ne sais pas tirer. Mais je dois emmener ma troupe, je dois me familiariser de gré ou de force avec les bombardements, les cadavres, l'odeur de pourri, les chairs déchirées, ces choses. Si j'avais été soldat, j'aurais su me battre contre mon ex-mari, je ne savais pas, c'est pourquoi j'ai dû rester passive pour survivre à ses coups de poing. Je suis une rebelle, qui brave tout, même la mort, devant le pouvoir, mais je ne me bats pas, jamais, j'ai peur, j'ai honte ; les petites vendeuses, les poissonnières, si elles m'insultent je garde le silence, je m'éloigne. Devant mon mari, j'étais désarmée, je n'osais pas crier.

(1) En 1994, Jacques Toubon, ministre de la Culture, décore Duong Thu Huong. Elle est chevalier des arts et des lettres.



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07.02.2006: L'agence qui facilitera l'adoption à l'étranger

http://www.ouest-france.fr/ofinfosgene.asp...


Selon son président, Yves Nicolin, elle sera opérationnelle en avril L'agence qui facilitera l'adoption à l'étranger

La loi sur l'adoption, votée en juillet, prévoyait la création d'une agence de l'adoption. Elle vient de voir le jour. Le député de Roanne, Yves Nicolin (UMP), qui a porté cette réforme, en est le président. Elle devrait, selon lui, permettre d'accroître sensiblement le nombre d'adoptions internationales.

À quoi va servir l'Agence française de l'adoption (Afa) ?

Elle va offrir une troisième voie aux candidats à l'adoption internationale. Aujourd'hui, il y a ceux qui confient leur dossier à un organisme agréé (OAA) et ceux - les deux tiers - qui ont une démarche individuelle. L'agence pourra être le relais des candidats dans les pays d'origine.

Comment va-t-elle fonctionner ?

Elle aura un correspondant dans chaque département qui informera les candidats sur les différents pays, qui les aidera à monter leurs dossiers avant de les transmettre à l'agence à Paris. Ils seront ensuite transmis aux autorités du pays choisi. L'agence aura des représentants dans ces pays, au contact des orphelinats. Elle fonctionnera comme n'importe quel OAA, avec, en plus, la caution morale d'un organisme d'État.

Vous travaillerez avec les 75 pays ouverts à l'adoption internationale ?

Nous allons nous concentrer sur les pays où il y a le plus d'enfants adoptables et où les OAA ne sont pas suffisamment nombreux. Nous en avons retenu six pour commencer : la Russie, la Chine, le Vietnam, Haïti, le Cambodge et Madagascar.

Quand vous aviez lancé l'idée de cette agence, vous estimiez ses besoins à 20 millions d'euros par an. Finalement, son budget n'est que de 4 millions. Est-ce que cela va suffir ?

Nous avions placé la barre haut... Quatre millions pour la première année, ça nous permet de fonctionner. L'agence ne sera opérationnelle qu'en avril. Il faudra sans doute dix-huit mois pour prendre la vitesse de croisière. Le budget devrait doubler l'année prochaine.

25 000 foyers qui ont un agrément sont en attente d'un enfant. Comment l'Agence va-t-elle faire pour accélérer les choses ?

Les OAA n'arrivent pas à prendre toutes les demandes. Dans les démarches individuelles, on voit parfois des dossiers qui traînent en longueur : les candidats se voient réclamer des papiers qui n'étaient pas prévus, on les fait attendre pour diverses raisons... Il sera plus difficile de les faire poireauter s'ils sont envoyés par l'agence. Les autorités locales devront rendre des comptes.

L'agence sera-t-elle chargée de sélectionner les orphelinats et d'écarter ceux qui ont des pratiques douteuses ?

Il faudra bien, si on veut pouvoir garantir des procédures irréprochables. Mais je ne sais pas encore de quelle façon nous pratiquerons.

Jouera-t-elle un rôle dans les transactions financières entre les parents adoptants et les orphelinats ?

Je ne pense pas qu'elle servira d'intermédiaire. Mais elle dira aux parents : ici, ça coûte tant. Nous voulons mettre en place une grille de coûts qui soit transparente et qui ne soit pas sujette à des variations selon le moment, le candidat...

Recueilli par Serge POIROT.

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02.02.2006: Conférence internationale « Droits des enfants, rôle des familles et politiques alternatives de prise en charge »

http://www.coe.int/T/DC/Press/news/20060202_disc_sga_fr.asp...


Conférence internationale « Droits des enfants, rôle des familles et politiques alternatives de prise en charge »

Discours d’ouverture de Maud de Boer Buquicchio, Secrétaire Générale Adjointe du Conseil de l’Europe

Bucarest, 2 février 2006

« Dans l’intérêt supérieur de l’enfant »

Mesdames et Messieurs,

Une juge ayant une longue expérience des affaires familiales m’a dit un jour combien il était difficile de prendre des décisions dans l’intérêt supérieur des enfants. Elle était, bien évidemment, convaincue que l’intérêt de ces derniers doit primer sur tout autre. Mais elle se demandait dans quelle mesure elle était capable d’identifier « l’intérêt supérieur » de chaque enfant qu’elle avait devant elle. Lorsque la législation n’apporte pas de réponse claire, il faut effectivement beaucoup de courage pour assumer la responsabilité de décider de l’avenir d’un enfant.

Les travaux de recherche sur le développement de l’enfant et les normes juridiques qui en sont issues constituent heureusement une base solide pour les décisions que nous devons prendre pour nos enfants en tant que parents, médecins, juges, responsables politiques, parlementaires ou citoyens. Il faut impérativement diffuser ces travaux à grande échelle et promouvoir les normes en la matière si l’on veut que l’intérêt supérieur de l’enfant l’emporte dans chaque décision. Pour mettre toutes les chances du côté des enfants, il faut également s’attaquer aux causes profondes de leur souffrance. Il faut mobiliser toutes les ressources pour s’assurer que l’on évalue correctement l’incidence de la pauvreté, de l’exclusion sociale, de la violence, de la maladie et du handicap sur les enfants et que l’on y apporte des réponses efficaces.

Les principales normes qui guident notre travail auprès et en faveur des enfants sont énoncées dans le traité le plus ratifié à ce jour, à savoir la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant. Nombre d’autres instruments internationaux complètent cet instrument, et le Conseil de l’Europe est fier d’être la première organisation normative dans le domaine des droits de l’enfant.

Lors du Troisième Sommet de Varsovie qui s’est tenu l’année dernière, les Chefs d’Etat et de Gouvernement du Conseil de l’Europe ont confirmé leur engagement en faveur des droits de l’enfant en déclarant (je cite) :

« Nous sommes décidés à promouvoir de manière effective les droits de l’enfant et à nous conformer pleinement aux obligations de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant. Une approche intégrée des droits de l'enfant sera mise en oeuvre à travers toutes les activités du Conseil de l'Europe, et une coordination effective des activités liées à l'enfance devra être assurée au sein de l’Organisation. Nous prendrons des mesures spéciales pour éradiquer toutes les formes de violence à l’égard des enfants. Nous décidons en conséquence de lancer un programme d’action triennal concernant les dimensions sociale, juridique, éducationnelle et de santé des différentes formes de violence à l’égard des enfants (…) »

A la suite des décisions prises lors du Troisième Sommet, le Conseil de l’Europe a lancé cette année le Programme « Construire l’Europe pour et avec les enfants », qui mettra tout particulièrement l’accent sur le problème de la violence à l’égard des enfants. Comme je l’ai déjà dit, le Conseil de l’Europe a beaucoup oeuvré à l’établissement de normes ; il a aussi été à l’origine de travaux de recherche en la matière et a conçu des programmes et matériels qui aident tous les acteurs concernés à repenser leurs approches, à faire les bons choix et à élaborer des politiques qui servent l’intérêt supérieur de l’enfant.

Je mentionnerai ici brièvement trois activités étroitement liées au thème de la conférence d’aujourd’hui : notre projet intitulé « Soutenir la fonction parentale », la Recommandation du Comité des Ministres relative aux droits des enfants vivant en institution, et la révision de la Convention européenne en matière d’adoption des enfants.

L’article 18 de la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant rappelle que la responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement incombe au premier chef aux deux parents ou, le cas échéant, à ses représentants légaux ; il ajoute que ceux ci doivent être guidés avant tout par l’intérêt supérieur de l’enfant.

La Convention demande également aux Etats d’accorder une aide appropriée aux parents et aux représentants légaux de l’enfant dans l’exercice de la responsabilité qui leur incombe et d’assurer la mise en place d’institutions, d’établissements et de services chargés de veiller au bien être des enfants.

Enfin, les Etats doivent prendre toutes les mesures appropriées pour assurer aux enfants dont les parents travaillent le droit de bénéficier des services et établissements de garde d’enfants pour lesquels ils remplissent les conditions requises.

Le Conseil de l’Europe déploie actuellement des efforts considérables pour apporter des réponses à ces questions complexes. J’ai le plaisir de vous annoncer que le thème principal de notre prochaine Conférence des ministres européens chargés des affaires familiales sera le suivant : « Evolution de la parentalité : enfants aujourd’hui, parents demain ». La conférence, qui doit se tenir à Lisbonne au mois de mai, comportera trois grands volets :

1. les politiques familiales à la lumière de l’évolution démographique en Europe et des différents modèles familiaux ;
2. le soutien de l’action parentale dans l’intérêt supérieur de l’enfant ;
3. la conciliation de la vie professionnelle et familiale (et comment encourager les hommes à prendre une part plus égale de responsabilités familiales).

Le Conseil de l’Europe met au point un programme sur « Le soutien aux parents dans l’intérêt supérieur de l’enfant » ; ce programme s’intéressera tout particulièrement à l’exercice des responsabilités familiales dans des conditions de pauvreté et d’exclusion sociale ainsi qu’au rôle des parents dans la lutte contre la violence à l’encontre des enfants. A Lisbonne, les ministres examineront notamment un ensemble de lignes directrices sur la parentalité positive, qui sont en cours d’élaboration sur la base des résultats de la consultation parents enfants organisée en 2005. Nos activités dans ce domaine revêtent à nos yeux une importance capitale et vont de pair avec notre engagement de mettre fin aux châtiments corporels en Europe.

La parentalité positive apporte la démonstration que les châtiments corporels qui bafouent la dignité et les droits d’un être humain ne peuvent apparaître comme un moyen d’« éduquer » un enfant. Vous le savez, notre volonté est d’éradiquer entièrement ces pratiques du continent. N’oublions en effet jamais que les enfants ne sont pas de « mini êtres humains » jouissant de « mini droits », et arrêtons de considérer (même en tant que parents) qu’ils méritent moins de respect que les adultes.

Nous savons tous qu’il faut de longues années d’études pour devenir médecin, avocat ou ingénieur. Or, il existe un métier extrêmement difficile, éprouvant et presque inévitable que nous devons exercer sans y être aucunement préparés : le métier de parent. Le Conseil de l’Europe prend cette question très au sérieux et ne ménagera pas ses efforts dans les années à venir pour aider les parents dans cette entreprise difficile s’il en est, mais tellement gratifiante, qui est de faire en sorte que leurs enfants débutent le mieux possible dans la vie.

Tous les enfants n’ont hélas pas la chance d’avoir un environnement familial.
Pour ceux là, l’article 20 de la Convention de l’ONU dispose que :

« Tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu familial, ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu, a droit à une protection et une aide spéciales de l'Etat. (…) Les Etats parties doivent prévoir pour cet enfant une protection de remplacement.

Cette protection de remplacement peut notamment avoir la forme du placement dans une famille, de l'adoption ou, en cas de nécessité, du placement dans un établissement pour enfants approprié. »

En mars 2005, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a adopté une Recommandation relative aux droits des enfants vivant en institution. Nous voulions notamment, par ce texte, poser des principes directeurs, comme l’avaient demandé les gouvernements, la société civile et les organisations internationales. Quelques mois plus tard, en septembre 2005, le Comité des droits de l’enfant a salué l'action du Conseil de l’Europe et a appelé la communauté internationale à organiser une réunion d’experts afin de préparer un ensemble de normes internationales sur la protection et la prise en charge alternative des enfants privés de leurs parents, normes qui seraient présentées pour examen et adoption à l’Assemblée générale de l’ONU en 2006.

Le Comité a également souligné la nécessité de consulter enfants et parents tout au long du processus d'élaboration de ces normes. Le travail de pionnier que nous avons accompli servira, une fois encore, de base de discussions à l'échelle mondiale, et nous sommes tout disposés à continuer de contribuer à ce processus. Ma collègue Elda Moreno vous donnera des informations plus précises sur le concours spécialisé que nous pouvons apporter dans ce domaine.

Enfin et surtout, l’article 21 de la Convention de l’ONU rappelle que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être la considération primordiale lorsqu’une adoption est envisagée, et exige que les Etats parties respectent un ensemble de principes lors des procédures d’adoption. Comme vous le savez, le Conseil de l’Europe a mis au point, dès 1967, un instrument juridique (la Convention européenne en matière d’adoption des enfants) qui énonce :

1. un minimum de principes fondamentaux en matière de pratiques d’adoption que toutes les Parties contractantes doivent s'engager à incorporer dans leur droit interne ;

2. une série supplémentaire de principes auxquels les Parties contractantes sont libres de donner ou non effet, comme bon leur semble.

Les bouleversements sociaux et les modifications d'ordre législatif intervenus depuis les années 60 ont amené ou amènent les Etats européens à revoir les textes de loi relatifs à l’adoption afin qu'ils intègrent ces évolutions. La Convention du Conseil de l’Europe en matière d’adoption a aujourd’hui presque 40 ans et ne répond plus aux besoins actuels. Face à ce constat, nous avons commencé à répertorier quelques unes les questions que devrait couvrir un nouveau traité en la matière :

- nécessité de supprimer les différences de traitement entre enfants légitimes et naturels ;
- nécessité d’obtenir le consentement du père pour l'adoption;
- consultation, si possible, de l’enfant adopté ;
- fixation d’un âge minimum pour le parent adoptif ;
- respect du droit de la personne de connaître son identité et ses origines ;
- suspension des procédures d’adoption en cas de requête d'établissement de paternité.


Mesdames et Messieurs,

Il y a quelques années, le public a pris connaissance de la situation des enfants roumains qui vivaient à la rue ou en institution; les images et les récits choquants relayés dans les médias viennent aujourd’hui encore nous hanter. Les autorités roumaines ont pris des mesures radicales et onéreuses pour s’attaquer aux nombreux problèmes complexes que soulèvent les enfants abandonnés et les orphelins. Au Conseil de l’Europe, nous nous sommes félicités de la détermination de la Roumanie à utiliser l’ensemble des normes et le savoir faire existants pour :

- revoir entièrement sa législation ;
-mettre en place un cadre institutionnel dont elle avait bien besoin (je me réjouis plus particulièrement de la création d’un Observatoire des droits de l’enfant) ;
- alerter l'opinion, promouvoir les droits de l’enfant et encourager le public à débattre de ces enjeux ;
- s’attaquer aux causes profondes de l’abandon des enfants, combattre la corruption et la traite des enfants, et prendre des mesures pour empêcher toute forme de violence à l’encontre des enfants.

C’était là une véritable gageure, et je tiens aujourd’hui à rendre hommage au peuple roumain et aux autorités de ce pays, qui ont su prendre ces initiatives importantes, sans perdre de vue l’intérêt supérieur des enfants roumains.

J’ai indiqué au début de mon allocution combien il était difficile de déterminer quel peut être l’intérêt supérieur d’un enfant. Permettez moi de vous livrer une autre expérience vécue. Il y a un an, j’ai été invitée à un débat télévisé sur une grande chaîne de télévision française. Lorsqu’il m’a été demandé ce que je pensais des ressortissants français qui adoptaient des enfants victimes du tsunami, j’ai indiqué que j'étais partisan d'examiner d'abord toutes les solutions possibles dans le pays de l'enfant, c.à.d. au sein de sa communauté, avant d'envisager une adoption à l'étranger.

Le lendemain, des messages de collègues et de citoyens français, en accord ou en désaccord avec mon point de vue, ont commencé à me parvenir. L'un d'eux était une lettre anonyme particulièrement agressive écrite par quelqu'un qui avait adopté un enfant étranger et qui m’accusait de priver ces enfants d’un foyer convenable hors de leur pays.

Je pense que, bien souvent, la législation ne peut prévoir, ni par un texte général ni par des dispositions particulières, quel sera l’intérêt supérieur de l’enfant dans telle ou telle situation. Je crois que les décisions qui touchent à l’avenir des enfants doivent s’appuyer sur un éventail d’options le plus large possible si l’on veut respecter pleinement leur intérêt supérieur. Les enfants privés d’un foyer familial ne méritent pas moins. Tout comme l’Unicef, la Conseil de l’Europe conçoit l’adoption internationale comme une option valable, surtout lorsqu’elle offre un environnement familial stable à des enfants qui, sinon, auraient fait l'objet d'un placement à long terme en institution.

Avant de conclure, j’aimerais féliciter une fois encore les autorités roumaines pour les progrès non négligeables qu’elles ont accomplis et les remercier d’avoir organisé cette conférence dans le cadre de la Présidence roumaine du Comité des Ministres. La Roumanie et le Conseil de l’Europe ont en commun une longue et fructueuse coopération. Nous sommes particulièrement reconnaissants envers ce pays d’avoir de son plein gré proposé que ses politiques nationales en matière de prévention de la violence à l’encontre des enfants soient analysées par des experts indépendants. Nous ne doutons pas que nombre des mesures que la Roumanie a prises récemment serviront d’exemples à de nombreux autres pays en Europe.

Permettez moi également de saisir cette occasion pour vous inviter tous à la conférence de lancement de notre programme "Construire une Europe pour et avec les enfants", qui aura lieu à Monaco les 4 et 5 avril. Cette conférence sera consacrée pour l'essentiel à la promotion des droits de l’enfant, à la participation des enfants, ainsi qu'à deux formes de violence à leur encontre : les sévices sexuels et les châtiments corporels.

Mesdames et Messieurs,


L’expérience et le savoir faire acquis par le Conseil de l’Europe en quelque 60 années de travail intensif en faveur des droits de l’enfant montrent qu'il n'y a pas de place ici pour la complaisance. Jamais nous ne pouvons prendre le temps de nous réjouir pleinement de nos succès. Il nous faut constamment suivre la progression de nos efforts, faire preuve d’esprit critique lorsque nous évaluons l'impact des mesures que nous avons engagées, et nous montrer ambitieux lorsque nous envisageons l’avenir. Nous devons être prêts à accepter nos erreurs et à en tirer des enseignements. Et, surtout, nous devons toujours préserver l’intérêt supérieur de l’enfant et l’inscrire au coeur même de toutes nos actions.

Je vous remercie pour votre attention.

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25.01.2006 Documentaire: "Le Silence des rizières".

"Le Silence des rizières"
Un film documentaire de Fleur ALBERT

Le 25 Janvier 2006

Cinéma Espace St Michel
7 place st Michel - 75005 paris
Tous les jours : 13h15 - 15h - 16h45 - 20h30 - 22h10

Soirée spéciale
Mardi 31 Janvier à 20H30
Rencontre débat avec la réalisatrice Fleur Albert
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Cinéma Le Cinéma
18 rue St polycarpe 69001 Lyon

Soirée spéciale
le Jeudi 26 Janvier à 20h30
Rencontre débat avec la réalisatrice Fleur Albert
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Une interview de Fleur aura lieu sur France Culture dans l'émission Double culture le 25 janvier 22h00

Le Silence des Rizières


Synopsis :

Entre histoire et destins individuels, Le Silence des rizières propose un éclairage singulier et inédit de la guerre d'Indochine, cette guerre oubliée, à travers ceux qui ont lutté contre le colonialisme et pour la liberté du Vietnam.
Maï est la fille de l'un d'entre eux, un français "André". Elle revient sur ses traces au Vietnam, avec sa mère Thuy Cam. Le film interroge les conséquences intimes de l'Histoire au sein d'une famille, avec son lot de mythologies, de sacrifices et de cloisonnement.
Les destins mêlés de ces acteurs de l'ombre concentrent sous un jour cru que furent les enjeux humains d'une guerre de décolonisation et d'une indépendance nationale, en pleine guerre froide.

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25.01.2006 Près de 600 ONG étrangères en activité au Vietnam.

http://www.vnanet.vn....

Hanoi, 23 janvier (AVI) - Le Vietnam compte actuellement près de 600 organisations non-gouvernementales (ONG) étrangères qui ont débloqué en 2005 quelque 160 millions de dollars, chiffre record jamais connu, soit une hausse de 10 à 15% par rapport à 2004.

Selon le Comité de coordination des aides populaires (Paccom), relevant de l'Union des associations d'amitié du Vietnam, en 2005, les aides de ces ONG pour l'éducation, la médecine et l'économie avaient tendance à la baisse, à la différence de celles pour les secteurs social et sanitaire.

Toujours selon le Paccom, le nombre de projets sociaux a augmenté de 40% pour atteindre un fonds total de 45 millions de dollars en 2005, contre 32 millions de dollars en 2004. Les projets dans le secteur sanitaire ont bondi de 15%, pour atteindre environ 38 millions de dollars.

Les projets des ONG étrangères sont déployés dans les 64 villes et provinces que compte le pays et sont concentrés dans l'éducation, la médecine, le développement économique, la protection de l'environnement, l'aide urgente et le règlement des problèmes sociaux.

En 2005, les ONG étrangères ont accordé des aides pour construire quelque 1.500 habitations en faveur des personnes défavorisées, assister des victimes des mines larguées pendant la guerre, des victimes de l'agent orange, des handicapés et sidéens. - AVI



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